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10/04/2013

Hommage au peintre ZAO Wou-ki disparu le 9 avril

zao wou-ki

Zao Wou-KiZAO Wou-Ki, tout juste arrivé de Chine, découvre Paris le 1er jour d'avril 1948. L'après-midi même, il est au Louvre. Et bientôt, carnets de voyages en mains, il parcourt la France, puis l'Italie et l'Espagne à partir de 1951.

En 2006, les éditions Albin Michel nous ont donné à voir les carnets du peintre de 1948 à 1952, dans une sélection assez large (Carnets de voyages). 1948 n’y tient qu’une place très étroite mais cette année ouvre un long voyage : depuis 65 ans, ZAO Wou-Ki a essentiellement vécu et travaillé en France.

De ZAO Wou-Ki, son ami Claude ROY a écrit : « Il est de deux pays ? D’aucun ? Il en invente donc un (au sens de le découvrir) où chacun peut vivre. Rendez-vous ici. Entrons dans la vue de ZA0 Wou-Ki. »

Venir d'ailleurs, ici, en France, et inventer un pays... comme on invente un trésor!

Ci-dessus, l'écriture de ZAO Wou-Ki et une des premières pages du carnets de 1948. A noter : faisant suite aux Carnets de voyage 1948-1952, L’Encre, l’Eau, l’Air, la Couleur réunit une sélection d’encres de Chine et d’aquarelles de Zao Wou-Ki réalisées entre 1954 et 2007, Albin Michel 2008

11:05 Publié dans Coup de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zao wou-ki |  Facebook |

02/04/2013

Un premier livre sans texte aux éditions HongFei Cultures

VS_int_72dpi-17.jpgAu premier jour du printemps, les éditions HongFei Cultures ont publié, pour la première fois, un livre sans texte, Le Visiteur, d’Iching Hung.

Iching, artiste plasticienne taïwanaise connue au Japon et en Australie pour ses fresques monumentales, réalise ici une « petite » merveille, sans texte.

Le projet, superbe, nous a immédiatement séduits, conquis, mobilisés. Les planches sous les yeux, aucun doute n’était permis pour nous : ce serait là un beau livre. L’originalité et la qualité plastique des créations d’Iching Hung, son talent de narratrice par l’image, la thématique de la découverte sensible et heureuse du monde, le caractère du personnage principal, tout cela rendait le livre à naître évident et, même, nécessaire. Comment ne pas partager le bonheur véritable que le projet suscitait en nous dès le premier coup d’œil, l’enthousiasme dans lequel l’élan du Visiteur emportait le regard, la joie et la surprise d’une fin d’histoire si drôle ?

Pourtant, un livre sans texte n’est pas chose simple. Y compris pour nous, éditeurs HongFei Cultures, attachés à la qualité littéraire et à la place du texte dans les livres de notre catalogue. Et puis, nous suivrait-on ? Les libraires, en cette période difficile ? Les parents, si souvent désireux que les livres portent assez de texte pour qu’ils vaillent la peine d’être achetés ? Les jeunes enfants qui aiment qu’à leur côté un grand – forcément magicien – les aide à entrer dans le mystère des signes de l’écriture qu’eux ne déchiffrent pas encore ?

Iching-Hung-fresque.jpg

Une fois la décision prise, et alors que le projet était en voie d’achèvement, nous avons posé quatre questions à l’artiste en prévision d’une publication d’interview à venir. Nous l’avons notamment interrogée sur les raisons d’un livre sans texte. Sa réponse nous a étonnés et émus (voir ci-dessous). On ne sait jamais assez combien chaque enfant, dans sa vie encore tendre, connaît ses difficultés propres, met en place ses propres solutions de contournement et de réconforts, et finalement construit ses bonheurs. À lire Iching Hung, on comprend juste qu’il ne faut priver cet enfant d’aucune des voies possibles vers ce bonheur à construire, et dont il se chargera. 

VS_couv.jpg 

Interview d’Iching Hung, extrait :

Lorsque j’étais à l’école primaire, j’entrais difficilement dans le monde des mots. Je m’exprimais mal, sauf avec mon sourire. Les mots étaient pour moi des signes difficiles à déchiffrer. Je ne les rejetais pas pour autant : en classe, je remplissais avec un crayon tous les vides des caractères, méthodiquement, avec netteté. Pour le reste, j’étais hermétique à ce que disait le maître sauf quand il nous racontait des histoires. Alors, mes oreilles s’ouvraient comme par magie et je traduisais mentalement l’histoire en images. Ce furent les premiers "livres" sans texte que j’ai créés et lus….

Cliquez ici pour lire l'intégralité de l'interview.

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