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26/06/2016

De Shanghai à Marseille, de 1916 à 2016.

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Lors de la rencontre autour de l’album Te souviens-tu de Wei ? à la librairie Le Phénix à Paris hier, Joel Franz Rosell a posé une question à l’auteure Gwenaëlle Abolivier sur le rapport entre l'écriture d’un reporter et celle d’un écrivain créateur de fiction. Il se trouve que la question se pose également pour l’illustration, une question que n’ignore pas Zaü qui avait passé des années à dessiner la vie des gens telle qu’il la découvrait en Afrique.

Dans les pages du livre, deux passages sautent aux yeux comme une réponse éloquente à cette question. La première, « Combien de jour / combien de nuit / a-t-il comptés depuis Shanghai ». Sur fond de la ville chinoise en 1916, le jeune homme solitaire, vu de dos, part avec un balluchon. L'illustrateur Zaü n'aurait pas pu dessiner cette scène sans en avoir été témoin, en empathie avec la mère de Wei qui regardait son garçon s'éloigner.

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Deux planches et dix milles kilomètres plus loin, la vue de la cité phocéenne depuis le pont du navire. L'auteure écrit : « Te souviens-tu de Wei / avant qu’il ne débarque à Marseille / les yeux perdus au fond de la mer / pour y puiser le regard de sa mère / restée de l’autre côté de la Terre / au pays du Livre des merveilles ». Sur la page en face, une photo de la mère qui contemple son fils. De la même manière, l’illustrateur Zaü fut témoin de cet instant, en empathie avec le jeune Wei qui essuyait ses larmes en cachette.

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Merci à Gwenaëlle d’avoir créé ce beau texte qui a inspiré Zaü, celui qui montre sans le dire.

te souviens-tu de wei ? gwenaëlle abolivier,zaü,immigration,exil,chinois,première guerre mondiale,histoire

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crédit photo : Isabelle Dunglas (1) et Joel Franz Rosell (2)

 

13/02/2013

Samedi 16 février, Valérie Dumas en dédicace à Paris

 valérie dumas,nouvel an chinois,dédicace

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Dans le cadre des festivités du Nouvel an chinois, amis du Serpent, du Dragon et autre Chèvre du zodiaque, ne manquez les deux dédicaces de Valérie Dumas à Paris :

Samedi 16 février, à partir de 11h, Librairie Texture (94, avenue Jean Jaurès - 75019 Paris / M° Laumière / 01 42 01 25 12.

Samedi 16 février, à partir de 14h, Librairie du Musée du Quai Branly (222, Rue de l'Université - 75007 Paris / 01 47 53 60 23.

Valérie dédicacera son dernier livre Songes d’une nuit de Chine, un zodiaque chinois inédit dont elle signe la galerie de portraits impayables !

Demandez-lui aussi Le Duc aime le Dragon, un livre précédent !

De belles rencontres à tous.

valérie dumas,nouvel an chinois,dédicace

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Songes d'une nuit de Chine, HongFei Cultures, 2012

Le Duc aime le Dragon, HongFei Cultures, 2012

Le SITE de Valérie Dumas

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L'AGENDA 2013 des éditions HongFei Cultures

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25/11/2012

HongFei au salon du livre jeunesse de Montreuil 2012

MONTREUIL 2012 - EN AVANT L'AVENTURE !

Montreuil 2012, HongFei CulturesDES LIVRES

DES AUTEURS

DES ILLUSTRATEURS

 

... ET VOUS !

 

au stand HongFei

H 19 (rdc)

 

du 28 nov. au 3 déc.

 

montreuil 2012

 

pour venir au salon... cliquez ici

pour nous trouver, cliquez sur le plan

AU PROGRAMME 

Montreuil 2012, HongFei Cultures* * * retrouvez les titres parus en 2012 ainsi que l'ensemble du catalogue.

* * * rencontrez des auteurs en dédicace : Géraldine Alibeu, Joanna Boillat, Valérie Dumas,Pauline Kalioujny, Clémence Pollet, Anne Thiollier,Wang Yi, Chun-Liang Yeh, Alexandre Zouaghi. Pour connaître les horaires des dédicaces... cliquez ici ou voir ci-dessous.

 

* * * rendez-vous lundi 3 déc., 12h30 :

40, 20, 10, 5... PARTEZ !  Cinq éditeurs de jeunesse et l'émission «L'as-tu lu mon p'tit loup» (25 ans en 2012) fêtent leurs anniversaires ! Retour sur les faits marquants de chacune des maisons, sur les grandes évolutions de la littérature de jeunesse, et réflexions quant à l'avenir et ses enjeux.
Avec Béatrice Decroix, pour le Seuil jeunesse, Hedwige Pasquet, pour Gallimard Jeunesse, Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh pour HongFei Cultures, Frédéric Lavabre, pour Sarbacane, Olivier Douzou et Sylvie Gracia, pour Le Rouergue, Denis Cheissoux, producteur de L'as-tu lu mon p'tit loup ?, France Inter et Véronique Corgibet, journaliste.
 

durée 1h30, espace Europe Librairie Aventures, K16

RENCONTRE OUVERTE A TOUS   

montreuil 2012

 

24/08/2012

La Bête, Géraldine et Le Pigeonnier… fable taïwanaise !

Bête, géraldine alibeuConnaissez-vous l’histoire de La Bête qui ne devait son corps qu’à l’imaginative tête de Géraldine, laquelle (Géraldine s’entend) lui permit un jour de retrouver, par le biais du Pigeonnier, Taiwan, son pays natal ? Nous l’allons vous la conter en quelques pieds (gauches).  

Née d’abord à Taiwan, sous une plume d’auteure, La Bête entreprit voyage en pays éloigné. Arrivée en France, nue de toute image, elle rencontra l’artiste qui lui tint à peu près ce langage : « Et bonjour La Bête ! Te plairait-il que je te vêtisse de poils beiges et doux, qu’à cela j’ajoute une longue queue un peu plate, des jambes un peu courtes, des cornes dessus ta tête, de grands yeux expressifs surmontés de sourcils bien fournis ? Tu aurais des bras aussi, et peut-être quelques doigts ! » La Bête ne resta pas l’air béat très longtemps, n’ayant pas pour cela de visage à montrer. Elle dit oui du fond du cœur, se doutant que Pei-Chun, son auteure, ne verrai là rien à redire. La chose fut faite – et bien faite ! De ses mains expertes, Géraldine fit ce qu’elle dit. Des amis mirent le tout dans deux livres car, se dirent-ils, on voyage bien plus à son aise à plat et à deux. Et c’est ainsi qu’en forme de retour, La Bête se retrouva quelques mois plus tard sur son Île natale, pas loin de son auteure, au Pigeonnier, c’est dire si elle avait de la hauteur !

la bête, géraldine alibeu, le pigeonnierPour le dire plus autrement : de passage à Taiwan – quelle chance ! –, Géraldine Alibeu a répondu à l’invitation de la librairie Le Pigeonnier, haut lieu de la francophonie sur cette Île de beauté de l’autre bout du monde. Un public nombreux (une cinquantaine de personnes), et pas forcément francophone, a participé à cette rencontre, le 22 août, pendant laquelle Géraldine a pu parler de son travail d’auteure-illustratrice.

géraldine alibeuMais, vous l’aurez compris, avec Géraldine, c’était La Bête qui revenait sur sa terre natale. L’occasion était trop belle pour n’en point profiter. L’objet du rendez-vous fut donc bien la propre rencontre de Géraldine avec les textes de Pei-Chun Shih, auteure taïwanaise, qu’elle a illustrés aux éd. HongFei Cultures : La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup en 2011 et Veux-tu devenir Bête ? en 2012.

La Bete, pei-chun shih, géraldine alibeu, hongfei  La bête, pei-chun shih, géraldine alibeu, hongfei

Aventureuse, La Bête s’était, à n’en pas douter, glissée dans le sac à dos de la talentueuse illustratrice à qui elle devait sa drôle et tendre – et inclassable ! – physionomie.

Alors bien sûr, la soirée de rencontre au Pigeonnier a pu paraître un rien étonnante à La Bête qui, lorsqu’elle part en voyage finit par ne faire, nous dit-elle quelque-part, « que chanter dans un endroit où il n’y a pas de question. » Car au Pigeonnier, si on aime sans doute les mélodies, lors d’une pareille soirée, on aime surtout les questions… et les réponses !

géraldine alibeu, Le Pigeonnier  géraldine alibeu, Le pigeonnier  géraldine alibeu, le pigeonnier

cliquez sur les photos pour agrandir

Pour Géraldine en tous les cas, tout s’est très bien passé à lire le commentaire déposé par Angélique, la libraire, sur la page facebook du Pigeonnier :

géraldine alibeu, le pigeonnier« Géraldine est aimable comme une jeune voisine qu'on connaitrait bien. Elle a partagé sa longue expérience de l'illustration. Chacune des questions de l'assistance a trouvé sa réponse ; la queue pour les dédicaces a été longue mais l’illustratrice a donné satisfaction à tout le monde avec un beau dessin. Géraldine dit n'avoir jamais parlé devant un public aussi important tant il est difficile, en France, pour une librairie indépendante de mobiliser des lecteurs aussi nombreux. Avec l'enthousiasme légendaire des Taïwanais, on y est arrivé ! »

De nôtre côté, chez HongFei Cultures, de là où nous étions, nous avons eu plaisir et fierté à suivre ce voyage d’un soir. Un grand Bravo à Géraldine et à son talent. Un clin d’œil affectueux à Pei-Chun Shih dont les mots tournent ainsi autour du monde, et nos chaleureux remerciements à la librairie Le pigeonnier et son équipe.

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Merci à la librairie Le Pigeonnier pour son aimable autorisation à utiliser ses photos de la rencontre avec Géraldine.

Pour lire La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup (HongFei Cultures, 2011) et Veux-tu devenir Bête ? (HongFei Cultures, 2012), pensez à votre librairie de quartier.

 

19/06/2012

Un Tigre au Musée du Quai Branly !

Tigre, Pauline Kaliounjy, Séductions du Palais, Chine, Musée du Quai BranlyÀ l’occasion de l’ouverture de l’exposition Les Séductions du Palais, au Musée du Quai Branly, la librairie du Musée invite Pauline Kalioujny à dédicacer son livre Face au Tigre samedi 23 juin après-midi à partir de 13h30.

INFOS PRATIQUES pour venir au Musée

tigre,pauline kaliounjy,séductions du palais,chine,musée du quai branly

Face au Tigre, de Chun-Liang Yeh et Pauline Kalioujny : deux fables connues de tous les chinois, pour la première fois en français et superbement illustrées !

A découvrir, dans la même collection "En quatre mots", Mais où est donc le lapin ? et Le Duc aime le Dragon.

Le BLOG de Pauline Kalioujny

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14/06/2012

Rencontre des LECTEURS...

Prix TatouluDans la famille rencontre des lecteurs… je voudrais LA REMISE DES PRIX TATOULU !

Ça se passait samedi 9 juin, à Paris, au Collège Roland Dorgelès dans le 18e arrt. La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup de Pei-Chun Shih et Géraldine Alibeu (HongFei) concourait dans la catégorie Tatou vert (CE1-CE2). La Bête n’a pas eu le prix… mais BRAVO à Agnès de Lestrade qui l’a emporté pour Un indien dans mon jardin (Rouergue, coll. Dacodac).

Dans la même sélection, on trouvait aussi quatre autres titres : Le roi des sables de Thierry Dedieu (Seuil Jeunesse) ; Triste sort ou l’hurluberlu de Morneville de Jean-Pierre Davidts et Manon Gauthier (Les 400 coups) ; La règle d’or du cahce-cache de Christophe Honoré et Gwen la Gac (Actes Sud Junior) ; et La Princesse parfaite de Frédéric Kessler et Valérie Dumas (Thierry Magnier).  

Prix Tatoulu vert 2012

Cette remise des prix Tatoulu, ce fut d’abord, pour nous, l’occasion de faire connaissance avec Dominique Piveteaud, président engagé de l’association Tatoulu, ainsi qu'avec une partie des bénévoles tous très motivés, et avec les sympathiques, atypiques et tout aussi engagés libraires de Sarrant (Librairie Des livres et vous, dans le Gers) venus tout spécialement avec leur stock pour que cartables et cabas se remplissent de livres beaux et intelligents !

Tatoulu 2012Mais la remise des prix Tatoulu, c’est surtout l’occasion d'assister aux débats – de belle qualité – des jeunes lecteurs autour des livres sélectionnés… Pour échanger autour des six livres de la sélection Tatou vert, cinquante neuf jeunes lecteurs venus de partout étaient répartis en trois salles. Où l’on découvre entre autres choses, que chez les enfants, les pieds se tordent quand les idées se démêlent !

Bref, la remise des prix Tatoulu, c’est de la joie et de la bonne humeur, une super cour de récréation pleine de monde, des tables à dessiner, de drôles de cordes à linge, des Tatous rose, jaune, vert, bleu, rouge, blanc, noir, des auteurs, des cartons de livres, des livres sages qui attendent de savoir ce qu’on dira d’eux, des épis sur la tête, des livres moins sages qui se moquent bien de ce qu'on dira d'eux, des grands lecteurs tout sourire, des fourmis dans les jambes… et une Grande Idée du Livre !

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à découvrir : Veux-tu devenir Bête ? le second opuscule des aventures de La Bête...

23/03/2012

Salons et dédicaces, du 23 au 25 mars

stand hongfei culturesAGENDA

A noter, de nombreux rendez-vous avec les éd. HongFei Cultues et leurs auteurs / illustrateurs du 23 au 25 mars

Thierry Dedieu, Dragons de poussière, invité d’honneur du Salon "Résistnes" de Saint-Marcelin (36)

Rencontres autour de Samuel Ribeyron, Pi, Po, Pierrot et Salade de fruits, Médiathèque de Givors (69)

Sophie Roze, L’Autre bout du monde et Mais où est donc le lapin ?, invitée de la Semaine du Livre Jeunesse à Luçon (85)

Chun-Liang Yeh, Yexian et le soulier d’or et Le Duc aime le dragon, invité du Salon de Thénac (17)

Stand des éd. HongFei Cultures au Salon du livre de Bondues (59)

De belles rencontres à tous !  

09/03/2012

L'Art se livre... à St-Germain-lès-Arpajon

ArpajonAffiche2012.jpgDepuis lundi 5 mars, L’Art se Livre à st-Germain-lès-Arpajon. L’Art se Livre à la jeunesse et à tous ceux pour qui il importe que les enfants rencontrent des auteurs, des illustrateurs et des éditeurs avec lesquels  ils approcheront d’un peu plus près la réalité des livres et des expériences de vie, toutes choses prometteuses de belles richesses pour eux.

Aux côtés d’Anthony Browne, invité d’honneur du salon, une vingtaine d’auteurs et d’illustrateurs talentueux, aux formes d’art et de littérature variées, ont été conviés par les organisateurs (l'association FLPEJR, et Marie-Aude à la coordination générale) à présenter leur travail lors d’expositions, d’ateliers, de spectacles. Parmi eux, Chun-Liang Yeh rencontrera plus de 300 enfants de 5 à 11 ans qu’il conduira dans une lecture singulière de ses livres. Singulière, tant il est vrai que la présence et la voix d’un auteur recèlent toujours une part de merveilleux pour les jeunes lecteurs qui le côtoient le temps d'une heure ou deux.

Couv-Yexian-pt.jpgChun-Liang dédicacera également ses livres samedi après-midi et dimanche après-midi dans l'Espace Olympe de Gouges, sur le stand de la librairie La Plume du Page (Arpajon), partenaire du salon.

Rendez-vous à l'Espace Olympe de Gouges, rue René Dècle, 91180 Saint-Germain-lès-Arpajon.

Suivez le lien pour connaître tout le PROGRAMME de l'évènement.

saint-germain-lès-arpajon,anthony browne,flpejr,l'art se livre

Ci-dessus, l'espace Olympe de Gouges, Salon du livre mars 2011

 

17/01/2012

des enfants, des livres, des caractères chinois et tant de commentaires sympathiques

P1070286.jpgAprès leur rencontre avec Chun-Liang Yeh, au cours de laquelle les enfants de la classe de CE2 de Lautrec (dans le Tarn) ont lu des livres, écouté des histoires et découvert l'écriture chinoise, pas un n'a manqué pour écrire un commentaire très sympathique sur le blog (privé) de leur école...

Merci à leur enseignante Isabelle pour le bel accueil que ses élèves et elle ont réservé à Chun-Liang un peu avant Noël... et merci pour les photos à découvrir tout au long de ce post !

ClasseCE2Lautrec-sept.2011.jpg

(Pour découvrir les commentaires et les photos... cliquez sur le lien ci-dessous !)

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08/12/2011

Chun-Liang Yeh dans le Tarn et en Haute-Garonne

Rencontres avec Chun-Liang YEH à Lautrec (9 déc.) et à Toulouse (10 déc.) 

CaféPlùm.jpgVendredi 9 décembre

 

Rencontre littéraire avec Chun-Liang YEH, au Café Plùm à 21h, rue de l'Engouzy à Lautrec dans le Tarn

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Samedi 10 décembre

Chun-Liang YEH en dédicace à la Librairie Jeunesse TIRE-LIRE de 10h30 à 12h30, 77, rue Pargminières à Toulouse

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Pour l'occasion, Chun-Liang dédicacera notamment ses deux derniers livres parus aux éd. HongFei Cultures.

 

16/11/2011

L’apprentissage du désir [2]

Pour ouvrir notre nouvelle collection « Contes de Chine », nous avons choisi de présenter l’histoire de Yexian, « Cendrillon chinoise ». Partant du texte de l’auteur DUAN Chengshi qui a vécu au neuvième siècle, la plus ancienne version écrite connue du conte de Cendrillon, nous en proposons une version en langue moderne très respectueuse de l’intention de l’auteur.  

 

Quatrième de couverture : Yexian, sensible et sage, est tourmentée par sa belle-mère et sa demi-sœur. Elle trouve son réconfort auprès d’un poisson aux yeux d’or. Mais la marâtre tue le poisson et l’enterre au pied d’un arbre.  

 

Une Immortelle venue consoler Yexian lui révèle un secret : si l’enfant prend soin du squelette du poisson, celui-ci exaucera chacun de ses souhaits. 

 

La magie du poisson permet à Yexian de se parer des plus beaux atours et de se rendre secrètement à une grande fête. Mais sa belle-mère s’y trouve aussi et semble la reconnaître. Dans sa fuite, Yexian perd une de ses magnifiques chaussures. Le soulier d’or, parvenu entre les mains d’un roi, conduira enfin la jeune fille à son bonheur. 

 

 

YX-mariage.jpgMon adaptation de ce texte chinois ancien à une lecture moderne, sans qu’en soit altéré ni l’esprit ni la sobriété, préserve la précision de la narration des événements (apparition et disparition du poisson magique, révélation de l’Immortelle, pérégrination du soulier d’or) sans ajout artificiel de descriptions sur le tempérament ou la motivation des personnages en action. 

 

Une fois mon écriture achevée, j’ai eu le sentiment que dans son récit DUAN Chengshi avait voulu nous inviter à poser le regard sur certains aspects de l’histoire de Yexian en nous épargnant des contingences distrayantes. En fait, ce conte se prête à une lecture parabolique. Mais à quelle symbolique avons-nous affaire ? Si, par exemple, le poisson et la marâtre peuvent être compris comme des métaphores, de quoi seraient-ils le signifiant ? Et pourquoi la fin du conte chinois diffère-t-elle autant de la version que nous connaissons en France ? En apportant quelques éclairages sur ces points, je propose une lecture possible de ce conte, parmi d’autres sans doute envisageables.

 

Dans ce récit, le lien entre Yexian et le poisson magique, auprès duquel la jeune fille trouve du réconfort dans le malheur de la perte de ses parents et la persécution de sa belle-mère, apparaît comme une relation de dépendance basée sur le « besoin ». Yexian a besoin de trouver un équilibre affectif dans une vie qui la malmène tant, et c’est le soin qu’elle apporte à ce poisson extra-ordinaire qui le lui offre. Est-ce par méchanceté gratuite ou par jalousie que la marâtre tue le poisson et le mange ? Nous ne le savons pas. Beaucoup de suppositions sont possibles, mais toujours est-il qu’elle rompt par cet acte cruel l’équilibre fondé sur la dépendance entre la jeune fille et le poisson. Ce faisant, elle oblige Yexian à chercher d’autres horizons pour s’en sortir. La jeune fille entreprend alors un apprentissage du « désir » grâce à la révélation de l’Immortelle. À travers les souhaits qu’elle énonce en priant le squelette du poisson, elle apprend à désirer avec pertinence les objets appropriés (la robe et les souliers) et à les utiliser au moment opportun (lors de la fête). Mais écouter son désir implique aussi de se laisser porter par le courant des événements ; ainsi en est-il du périple du soulier égaré qui finira par apporter le bonheur à la porte de la jeune femme sous la forme d’un mariage somptueux avec le Roi.

 

Je suis d’autant plus frappé par l’évidencede cette lecture du conte que nous a transmis DUAN Chengshi que l’épilogue, qui me paraissait énigmatique auparavant, en constitue finalement une clé tant recherchée. En effet, à la fin de l’histoire, il nous est raconté comment la marâtre et sa fille vont mourir puis que pendant longtemps les membres de leur tribu vont venir prier sur leur tombe quand ils désireront la naissance d’une fille dans leur famille. On doit comprendre ainsi que la marâtre a fait quelque chose de « bien » de son vivant, sans quoi son esprit serait incapable d’exaucer le vœu des gens. Le « bien » qu’elle a fait fut d’aider Yexian à passer de l’état d’un besoin à celui du désir, et donc à avancer dans sa vie. Plus loin, DUAN Chengshi précise aussi que le squelette du poisson magique, entré en possession du Roi, cessa au bout d’un an d’exaucer ses vœux. Il me semble qu’on peut bien supposer ici qu’à la différence de Yexian, le Roi qui s’est attribué le squelette n’a pas connu l’adversité ni parfait son éducation en matière de désir. Or, lorsque la quête n’est pondérée par aucun apprentissage du désir, nul objet dans le monde ne saurait être longtemps magique.

 

post de Chun-Liang YEH

en heureux souvenir d'une conversation avec Loïc à Blois il y a un mois

 

Image extraite de l’album Yexian et le soulier d’or, illustré par WANG Yi.

01/11/2011

Du nouveau à l'agenda...

stand2.jpgEn Novembre, HongFei Cultures participera aux Salons du Livre de Brive, de St-Priest, de Combourg, d'Aubagne et d'Ozoir-la-Ferrière.

Toutes les informations (dates, lieux, auteurs en dédicace) en cliquant sur les affiches des évènements dans la colonne de gauche de ce blog où en vous rendant sur le site des éd. HongFei Cultures, à la page AGENDA.

Au plaisir de vous rencontrer nombreux.

15/09/2011

Bientôt... La Fête de l'Humanité !

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Rencontrez les éditions HongFei Cultures à l'occasion de leur première participation à la Fête de l'Humanité, du 16 au 18 septembre.

Retrouvez-nous au Village du Livre (n°3 en F5, sur le plan ci-dessous), du 16 au 18 septembre. Seront présents en signature :

  • WANG Yi, samedi après-midi
  • Sophie ROZE, dimanche après-midi
  • Chun-Liang YEH, pendant la durée du salon

PlanFêteHuma.JPG

Lieu et dates : parc départemental Georges-Valbon à La Courneuve / vendredi 16 sept. (14h-20h); samedi 17 sept. (10h-20h); dimanche 18 sept. (10h-19h).

17/05/2011

Quand les mots vinrent en français dans la tête de La Bête…

Après Pei-Chun SHIH (l'auteure) et Géraldine ALIBEU (l'illustratrice), Chun-Liang YEH répond à trois questions sur La Bête. 

YEHChun-Liang.jpgRENCONTRE avec Chun-Liang YEH, traducteur du texte et éditeur du livre. 

« Avec le texte de Pei-Chun SHIH, le plaisir de l’écriture en français, à la fois fidèle et nouvelle par rapport à la composition taiwanaise d’origine a été réellement stimulant. »

 

Comment s’est faite votre découverte du texte de Pei-Chun SHIH (auteure de La Bête) et qu’est-ce qui vous a convaincu de le rapporter en France, de le traduire et de l’éditer ?

On peut aussi bien dire que c’est le texte de Pei-Chun SHIH qui nous a trouvés, par le biais de son éditrice taïwanaise Mme Yu-Jin CHEN. En effet, celle-ci a découvert les éditions HongFei Cultures lors du salon du livre de Taipei en janvier 2010, et leur a consacré un article dans son blog dédié à l’actualité de la littérature jeunesse à Taïwan. Lors de notre première rencontre, Mme CHEN m’a offert deux ouvrages dont La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup dans sa version taiwanaise.

Pei-Chun SHIH

Je ne me souviens pas qu’elle m’ait suggéré d’envisager de traduire et éditer le texte de Pei-Chun SHIH en français. Ce qui se comprend aisément car notre catalogue était composé d’albums uniquement.

Ma première lecture des neuf épisodes de l’ouvrage m’a beaucoup plu, parce que je partage avec l’auteure cet amour d’expressions précises et novatrices au service de la création de situations riches en potentiel, en l’occurrence la rencontre de la Bête avec des habitants du monde qui lui posent sans cesse des questions. Mais cela ne m’a pas effleuré l’esprit de le regarder comme un projet possible pour HongFei Cultures.

DSC03313.JPGComme c’est souvent le cas, c’est en discutant avec mon associé Loïc JACOB à mon retour en France et avec l’envie de partager avec le jeune public des histoires qui sortent du commun, que nous avons mieux perçu la place qu’il pourrait prendre dans notre catalogue qui invite les jeunes lecteurs à s’ouvrir au monde. Lorsque l’illustratrice Géraldine Alibeu a répondu positivement à notre consultation, nous savions que la Bête ferait son bonhomme de chemin jusqu’en France (où elle continuerait de s’attirer des tas de questions).

Comme l’indique son titre, le texte du livre La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup est étonnant à bien des égards. Comme traducteur, comment avez-vous appréhendé et rendu à ce  texte proposé pour la première fois en français, son caractère peu commun ?

Comme traducteur, je dirai volontiers qu’un texte est difficile à traduire lorsqu’il a été mal rédigé dans sa langue d’origine. Ce qui n’est pas le cas du texte de La Bête. Au contraire.

Le texte de Pei-Chun SHIH est parfaitement accessible et attirant pour les enfants, et il s’adresse tout aussi bien aux adultes attachés à la beauté et à la précision de l’expression écrite. C’est là l’un des signes par lesquels nous reconnaissons un bon texte. De surcroît, l’auteure a volontairement créé quelques passages où plusieurs interprétations sont possibles par tout un chacun. Comme ses expressions sont remarquablement maîtrisées en chinois, je n’ai pas eu tellement de difficulté à les restituer en langue française.

J’ai la chance de pratiquer l’écriture aussi bien comme auteur que comme traducteur. Cette expérience m’a permis de percevoir le lien intime entre le travail d’un traducteur et celui d’un auteur. Pendant que l’auteur, en exprimant une vérité poétique, « traduit » sa vision du monde en un texte original, le traducteur doit disposer d’une même force de proposition, mise au service de la vision de l’auteur qu’il traduit. Avec le texte de Pei-Chun SHIH, le plaisir de cette écriture en français, à la fois fidèle et nouvelle par rapport à la composition d’origine a été réellement stimulant.

 

Les éditions HongFei Cultures dont vous êtes l’un des créateurs et éditeurs ont réservé un format singulier à ce titre publié hors collection et illustré par Géraldine ALIBEU. Pouvez-vous nous éclairer sur ce choix ?

Le texte de La Bête est évocateur de situations improbables mais concrètes ; son organisation en épisodes lui procure les qualités de cohérence et de souplesse. C’est à partir de ce constat que nous avons imaginé un format de « texte illustré » pour lui, à la différence du format « album » de nos publications précédentes.

 

Pei-Chun SHIH, Géraldine AlibeuIl s’ensuit que le rôle des images, leur nombre et leur place dans cet ouvrage ont fait l’objet d’une réflexion partagée entre éditeur, illustratrice et graphiste. Nous sommes arrivés assez rapidement à une vision commune, avec une image en double-page consacrée à chacun des quatre épisodes, plus des cabochons non moins essentiels pour l’accompagnement du texte.

 

A notre sens et avec du recul, il y a deux raisons au bon fonctionnement de ce cadre de création. Premièrement, le texte de Pei-Chun SHIH, précis dans l’expression des émotions, est peu contraignant pour la représentation physique des protagonistes. L’illustratrice a pu ainsi rapidement repérer et exploiter l’espace de création qui lui était offert. Deuxièmement, comme illustratrice expérimentée et créative, Géraldine ALIBEU a parfaitement joué le jeu en offrant au lecteur ce qui dépasse le pouvoir des mots, c’est-à-dire un univers visuel qui interpelle. Elle a aussi veillé à ne pas donner plus que nécessaire, invitant ainsi le lecteur à accomplir une lecture active – une intention déjà présente chez l’auteure. 

Pei-Chun SHIH, Géraldine ALIBEU 

(FIN)

 

Aline PAILLER, Chun-Liang YEHà noter : Aline PAILLER reçoit en interview sur FRANCE CULTURE Chun-Liang YEH, traducteur et éditeur de La Bête, dans son émission Jusqu'à la lune et retour, samedi 14 mai (21h30-22h).

02/05/2011

En voyage, La Bête rencontre une illustratrice française...

Après Pei-Chun SHIH (l’auteure), c’est au tour de Géraldine ALIBEU (l’illustratrice) de répondre à quelques questions concernant son travail pour le livre La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup.

Géraldine AlibeuRENCONTRE avec Géraldine ALIBEU. 

« Il y a une retenue dans les mots de Pei-Chun Shih qui me plaît beaucoup, qui montre la confiance qu'elle fait à l'illustrateur et aux lecteurs »

 

Pouvez-vous nous raconter votre première lecture des épisodes de « La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup », les impressions et les images qu'elle a fait naître en vous ?

A la première lecture de « la Bête », j'ai d'abord beaucoup ri, et j'ai été tout de suite sous le charme du personnage et de l'écriture. J'ai aimé la nonchalance avec laquelle la Bête aborde tout évènement, toute rencontre. J'avais tout de suite envie de m'identifier à elle, d'adopter son recul par rapport à ce qu'on attend d'elle, son indépendance d'esprit. Elle n'est ni naïve ni antipathique, mais cherche à agir de manière sincère, tour à tour réfléchie et enthousiaste devant l'inconnu. C'est une personnalité complexe, plus riche que ce qu'on nous propose en général dans les textes dits « pour enfants ».

Ce qui m'a séduite immédiatement aussi, c'est l'étrangeté et l'absurde qui planent au travers des aventures. Cela tient, je crois, au fait que la Bête sort de nulle part, n'a pas de but en général; il lui arrive donc plutôt des « non-aventures », qui nous apprennent à la connaître petit à petit.

Il y a une retenue dans les mots de Pei-Chun Shih qui me plaît beaucoup, qui montre la confiance qu'elle fait à l'illustrateur et aux lecteurs, qui tour à tour vont pouvoir s'approprier l'histoire d'autant mieux qu'il reste des choses à imaginer.

Comment votre expérience d’illustratrice et votre démarche artistique singulière vous ont-elles conduite à créer le personnage de la Bête et son environnement ?

Le fait qu'elle soit si peu décrite dans le texte est à la fois intriguant et très malin de la part de l'auteur : j'y ai vu comme une carte blanche à mon imagination. Mais moi aussi, je devais laisser du champ libre aux lecteurs, et ne pas trop « décrire » dans mes illustrations, ne pas ajouter d'éléments superflus qui auraient pu décevoir les lecteurs par rapport au texte. C'est du moins ma vision du travail d'illustration.

géraldine alibeu, la bêteIl fallait pourtant bien trouver comment dessiner la Bête, non seulement son apparence mais ses postures, ses expressions, cela a été le gros du travail. Pour moi, il a été évident que la Bête avait quelque chose de profondément humain qui la sépare du monde animal, et devait se voir au premier coup d'œil. Elle a donc reçu un visage et des mains très rapidement. Puis, la forme de son corps est née petit à petit en dessinant, en constatant dans mes croquis ce que pouvait exprimer telle longueur de pattes ou de torse, telle forme de queue, tel genre d'oreilles ou de sourcils. Les poils discrets qui la recouvrent entièrement, c'est ce qui symbolise pour moi la douceur, l'affection.

La manière dont les enfants (avec qui vous avez déjà travaillé sur l’ouvrage) se sont appropriés l’univers de la Bête vous a-t-elle étonnée ?

Effectivement j'ai travaillé avec un groupe d'enfants en particulier, à qui j'ai demandé d'imaginer la Bête, à partir du texte, sans montrer mes propres recherches. Le fait est que leurs Bêtes m'ont parues plus menaçantes que la mienne ! Avec souvent un côté extra-terrestre... Mais souvent aussi, ils sont partis d'une forme humaine, suivant un peu la même idée que moi donc. La Bête n'est peut-être rien d'autre qu'un humain déguisé ?... (les croquis sont ici).

Ils ont finalement voté pour le meilleur dessin de la Bête et ont choisi une Bête souriante, très velue, au regard malicieux. Et en maillot de bain... Il me semble qu'ils ont compris que malgré ce titre effrayant, « La Bête » est drôle et fantaisiste.

D'autres enfants, qui ont découvert le livre fini, ont comparé la Bête à un écureuil-chat-limace, ils ont raison je crois. Les enfants ont en général une facilité déconcertante à accepter et adopter tout ce qu'on leur propose, à « y croire » sans difficultés. Ils donnent une explication à toute bizarrerie.

Géraldine Alibeu, La BêteUne remarque est revenue plusieurs fois, à propos de la « fille-grenouille » cette fois : on m'a demandé qui était cette dent... J'avoue que je ne m'y attendais pas, j'avais simplement cherché à dessiner une créature indéfinissable, mais ça ajoute encore un côté surréaliste à l'aventure la plus étrange du recueil.

 

géraldine alibeu,pei-chun shih,la bête 

Pour lire l'interview de Pei-Chun SHIH, l'auteure de La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup, rendez-vous ici.

géraldine alibeu,pei-chun shih,la bêteà noter : Aline PAILLER reçoit en interview sur FRANCE CULTURE Chun-Liang YEH, traducteur et éditeur de La Bête, dans son émission Jusqu'à la lune et retour, samedi 14 mai (21h30-22h).

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La Bête, Pei-Chun SHIH, Géraldine ALIBEULa Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup de Pei-Chun SHIH et Géraldine ALIBEU, éd. HongFei Cultures, 2011.

Entrez dans l'univers de Géraldine Alibeu en visitant son SITE INTERNET

29/03/2011

La Bête part en voyage...

La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup, élu meilleure lecture jeunesse de l’année 2007 par l’association de la littérature jeunesse de Taïwan, a désormais sa version française.

geraldine alibeu,pei-chun shih,la bête,question,rencontreRENCONTRE avec l’auteure Pei-Chun SHIH. 

« La France est l’un des pays que j’ai le plus envie de visiter. Je n’ai pas imaginé que la Bête m’y aurait devancée ! »

 

Le texte de La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup a été recommandé l’année dernière par l’éditrice Yu-Jin CHEN à la maison d’édition française HongFei Cultures. Cette dernière a invité l’artiste Géraldine ALIBEU à créer des illustrations originales pour la version française, d’une conception totalement différente de celle de Taïwan. L’ouvrage est disponible en librairie en France depuis le 24 mars 2011. J’ai été très émue à l’idée que mon œuvre puisse être traduite dans une langue étrangère et rencontrer des gens d’un autre pays, et j’attendais avec impatience le moment de découvrir la Bête française. J’étais très curieuse : à quoi ressemblerait-elle, née d’un texte traduit ? 

geraldine alibeu,pei-chun shih,la bête,question,rencontreConcernant la physionomie de la Bête, je n’ai pas tellement d’idée. Si quelqu’un vient me demander : « A quoi ressemble-t-elle ? A-t-elle une queue ? A-t-elle une grande gueule ou une petite bouche ? A quel animal ferait-elle penser ? », c’est certain qu’on me poserait là une colle. J’ai choisi d’écrire une histoire autour de la Bête justement parce que le mot « Bête » [shou en chinois] m’ouvre un espace d’imagination illimité. Elle peut être un quadrupède poilu, tel une fauve, comme elle peut avoir une apparence peu avenante tel un monstre ou un fantôme. Elle peut être mignonne comme elle peut être rustre. Il n’y a pas un visage unique à la Bête comme il n’y a pas de réponse unique aux questions soulevées au fil des épisodes dans ce livre.

Au début de cette année, j'ai reçu la version française de l'ouvrage intitulé La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup et j'ai enfin découvert la Bête française. Dans la version taïwanaise, l'illustratrice Meng-Yun WU a créé une bête toute mignonne, avec la queue d'un renard, le visage d'un ours et les pieds d'un cochon. Son expression est candide, sa robe est précieuse. Sa silhouette me rappelle la Bête du château dans l'histoire de « La Belle et la Bête » qui en réalité est un prince ensorcelé. Quant à la Bête française, il est difficile de dire à quoi elle ressemble. Elle est moitié homme moitié animal. Elle a des sourcils épais et des cheveux. Sur la couverture, elle pose son grand visage sur ses deux bras, les deux yeux sont grands ouverts : elle a l'air de réfléchir à quelque chose. J'ai l'impression d'être une terrienne qui rencontre un extra-terrestre et mon premier sentiment est : « Elle est vraiment curieuse, étrange ! » Or, il n'y a pas qu'elle qui est étrange. Même les petits poissons bleus du premier épisode n'ont pas la forme habituelle des poissons. Dans le troisième épisode, la créature observée par la Bëte est-elle une enfant, un poisson ou une grenouille ? Difficile de répondre si l'on se fie uniquement au dessin sans le texte.

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Les choses étranges et inhabituelles suscitent notre curiosité. C’est la raison pour laquelle je me suis laissé séduire doucement par les illustrations de la version française. Je ne sais pas si l’image de la couverture - la Bête pensant le monde avec sérieux – incitera les lecteurs en France à lire le livre, mais pour moi qui connais bien les épisodes, les illustrations m’ont donné envie d’y revenir plusieurs fois, et mon regard s’est attaché à cette Bête grise-beige et a commencé à courir allégrement dans le livre – même si je ne sais pas lire le français.

Les neuf épisodes de la Bête ont été écrits de 2003 à 2004. Leur inspiration me vient de réflexions sur la vie réelle. Par exemple, lorsque tous les poissons, aussi uniques soient-ils, tentent de prouver leur singularité devant la Bête, sont-ils toujours uniques ? Entre une peur visible et une peur imaginaire, laquelle est la plus effrayante ? Entre un vœu qui a une chance d’être exaucé et un vœu qui n’en a aucune, lequel mérite plus qu’on le poursuive ? Lorsqu’une belle fleur apparaît, que fait-on pour s’en emparer ou l’apprivoiser ? La Bête est une projection de moi-même. Parfois, elle réfléchit avec moi. Parfois elle parle pour moi dans des situations devant lesquelles je me sentirais impuissante. Prenons l’exemple de l’épisode « La Bête veut partir en voyage ». Dans la vie réelle, il m’arrive de changer d’avis à force de répondre aux questions des gens. Saisie d’une envie simple, je commence à faire une chose pour le plaisir. Puis, à mesure qu’un objectif, une direction et un but se mettent en place, cette envie du début s’évanouit. Je serais allée dans le Sud, aurais escaladé la montagne et vu la mer, pour me rendre compte que je n’avais pas ma place dans ce paysage. La Bête, elle, peut trouver pour moi un paradis sur terre – l’arbre y serait assez grand, les herbes assez tendres, la brise assez douce et surtout, plus aucune question.  

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Ceci étant dit, toutes ces réflexions ne concernent que moi. Je ne pense pas qu’il faille lire une histoire selon la pensée de l’auteur. Au lieu de se demander ce à quoi l’auteur pouvait bien penser, il vaut peut-être mieux se demander quelle impression on a pour soi après sa propre lecture. J’aime beaucoup lorsqu’un lecteur décèle dans ce texte des thématiques auxquelles je n’ai pas songé. Comme cela est précisé dans ma préface dans la version taïwanaise de La Bête : « Il est possible qu’un petit escargot se cache dans mon histoire. Ou bien encore, des choses toutes petites et toutes légères dont j’ignore moi-même l’existence. » Cette éventualité m’émeut.  


Ainsi, comme auteur, j’espère que dans le cœur des lecteurs naîtra une Bête personnelle. En apportant notre réponse aux questions rencontrées dans l’histoire, nous pouvons nous affranchir des réponses existantes et en proposer d'autres. Si les réponses sont aussi différentes que sont nombreux les petits poissons qui donnent le tournis à la Bête, ce sera très amusant !

(propos de l’auteure recueillis par Yu-Jin CHEN, éditrice.)

 

Nos meilleurs remerciements à Yu-Jin CHEN qui nous a fait connaître la Bête l’été dernier, et qui a réalisé le présent entretien avec l’auteur, publié le 3 mars 2011 sur son blog dédié à la littérature jeunesse à Taïwan

En photo, Pei-Chun SHIH et Chun-Liang YEH, traducteur et éditeur de la version française du texte.

 

La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup

Auteure : Pei-Chun SHIH

Illustratrice : Géraldine ALIBEU   

  

18/05/2010

La Chine vue de France

raton.jpgJuin 2007, nous avons eu le plaisir de découvrir, à travers un article dans le n°29 du Bulletin de Ricochet, l’existence du site Chine des enfants, créé et animé par David-Umberto Signoretti.

 

L’entretien intitulé Visages de la Chine dans les ouvrages pour la jeunesse : Analyses et tendances demeure pour nous une référence riche et incomparable. Nous vous invitons à le (re)découvrir, à l’occasion de la publication d’une interview réalisée à l’initiative de David-Umberto et censée apporter un regard critique sur l’offre éditoriale de HongFei Cultures deux ans et demi après sa création.

 

Nous reproduisons ici les trois questions qui nous ont été posé, ainsi que la réponse que nous avons apportée à la dernière des questions. Pour lire l’intégralité de l’interview, vous pouvez vous rendre sur le site de Chine des enfants.

 

 *

 

HongFei Cultures a maintenant fait sa place dans le paysage éditorial avec une lisibilité sur sa production et ses ambitions. Permettez-moi de faire avec vous un petit bilan...

  

 

Question 1 : HongFei présente un catalogue ambitieux dans un paysage assez morose de l'édition. Depuis sa création, le développement de l'entreprise semble facile et en constant progrès. Est-ce aussi facile, avez-vous renoncé à certains projets initiaux?

 

 

Question 2 : Vous diversifiez vos publications en visant des tranches d'âges très larges et des textes venant de cultures différentes ; vous n'êtes pas l'"éditeur chinois" et pourtant avec une identité forte, HongFei ne s'assimile pas à un éditeur "généraliste". Comment vous situez-vous dans le monde de l'édition jeunesse?

 

 

Question 3 : Les premiers titres de votre catalogue proposent des textes ou adaptations chinois. La diversité des nouveaux albums a-t-elle été tout de suite comprise et acceptée ?

  

   

Réponse à la question 3 : Nos premiers titres "Hors collection" (Si je grandis... par Mélusine Thiry, Une touche de couleurs par Pauline Kalioujny) conçus par deux auteurs-illustratrices françaises, sont parus à l'automne 2009, deux ans après la création de la maison d'édition. Vous avez raison d'y voir un risque d'incompréhension de la part des lecteurs qui connaissent déjà notre catalogue. Toutefois, c'est un risque que nous étions prêts à assumer, car cet élargissement de ligne éditoriale correspond à la personnalité des éditeurs et à un besoin naturel d'épanouissement de la maison d'édition.

 

Quelques mois après la sortie de ces deux titres, suivis plus récemment d'un troisième (Salade de fruits par Samuel Ribeyron), nous n'avons constaté aucun rejet, ni de la part des lecteurs ni de celle des prescripteurs (notamment libraires), au motif d'une incompatibilité ou d'une confusion par rapport à nos titres antérieurs. Nous nous en réjouissons.

 

Selon notre analyse, il y a plusieurs raisons à cela. D'abord, beaucoup de ceux qui connaissent déjà notre production ont compris que notre proposition éditoriale n'a rien de communautariste et que nous ne nous posons jamais comme le gardien du temple d'une culture chinoise figée et idéalisée. Comment inviter les lecteurs à partir en voyage entre les cultures, si nous nous enfermions nous-mêmes dans une conception étriquée des cultures ?

 

Ensuite, beaucoup de lecteurs et de professionnels ne nous connaissent pas encore en 2009. Ils ont découvert et apprécié la belle facture de nous ouvrages hors collection en même temps que l'existence de la maison d'édition. Ils ont perçu HongFei Cultures comme une maison d'édition qui, en plus de savoir faire de beaux albums, sait les doter d'un contenu culturel chinois authentique.

 

Si ces constats nous incitent à l'optimisme pour le développement -modeste mais régulier- de la maison d'édition, nous restons vigilants sur le fait que notre proposition reste parfois mal comprise par certains prescripteurs partagés entre la tentation d'y voir un effet de mode ou celle de considérer nos créations comme contestables car non conformes à une image jugée "authentique" et recevable de la Chine.

 

C'est pourquoi, confiants dans le discernement des lecteurs de plus en plus nombreux à apprécier notre offre d'amitié, nous travaillons à la clarté de notre proposition et à la faire connaître et comprendre plus généralement. Dans ces circonstances, l'attention et la critique bienveillantes que vous-même manifestez à l'égard de nos publications sont un accompagnement et un encouragement très précieux.

 

 

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(image extraite de l'album Face au Tigre, illustré par P. Kalioujny)

01/07/2009

Deux cultures, une maison

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À l’invitation de Mme Sophie Cornu, HongFei Cultures a eu le plaisir de participer à l’Université d’été de la littérature pour la jeunesse de l’Institut International Charles Perrault les 24 et 25 juin derniers à l’Hôtel de Mézières à Eaubonne (Val d’Oise). Les deux éditeurs de la maison d’édition ont, dans ce cadre, animé deux ateliers sur les thèmes respectifs de « La lecture autrement » et « Récits de voyages éditoriaux ».

 

Pour « Récits de voyages éditoriaux », nous avons axé notre présentation sur trois aspects de la trajectoire de la maison HongFei Cultures inscrite dans le paysage de l’édition française pour la jeunesse :  

   

 

la création d’une entreprise culturelle

 

Les deux fondateurs de HongFei Cultures ont chacun reçu et connu une formation et un métier avant de se consacrer à l’édition de jeunesse à plein temps. Ils ont fait la synthèse de leurs compétences professionnelles en 2007, réorganisées et actualisées au service de la création d’une maison d’édition. 

   

Celle-ci est un projet culturel qui vise, d’une part, à encourager la création des illustrateurs et auteurs en France, et d’autre part à inviter le public de France à l’expérience d’une culture autre par la littérature illustrée. La culture chinoise (d’où est issu C.-L. Yeh) est devenue une source importante d’inspiration du projet.

  

Mais elle n’en est pas moins un projet d’entreprise. Il nous appartient de concevoir une offre adaptée aux demandes de lecteurs et d’assurer l’équilibre budgétaire de l’exploitation par la vente des publications. En effet, indépendamment de son contenu culturel, le livre est un produit industriel et une marchandise qui n’échappe pas aux règles de la concurrence. Celle-ci peut décourager l’éditeur dans la conception de livres qui sortent des sentiers battus, tout comme elle peut l’obliger à toujours augmenter la qualité de ses publications.

 

la Chine nous inspire pour imaginer des livres pour enfants en France

  

La majeure partie des livres est souvent portée devant le lecteur grâce à des médiateurs. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de livres pour enfants. Des libraires, bibliothécaires, enseignants, critiques, journalistes, associations, etc. … tous s’attèlent à repérer et recommander aux lecteurs de bons livres parmi ceux très nombreux paraissant saison après saison.

   

Dans ce contexte, pour exister, nos livres doivent se faire remarquer en apportant du nouveau dans leurs forme et esprit, sans aller jusqu’à devenir inclassables

  

HongFei Cultures cherche son équilibre dans cette « biodiversité » : 

   

- par son travail éditorial, elle présente des textes d’auteurs venant de la belle tradition littéraire chinoise à l’adresse du grand public qui, sans être sinophile, peut parfaitement recevoir ce que ces albums ont à offrir ;

   

- dans sa proposition, elle veut rendre possible une « transmission créative » entre parents et enfants. Elle n’ignore pas le besoin des parents à « transmettre » un corpus ou une culture et des valeurs à leurs petits, mais elle croit aussi en la capacité des parents à transmettre et partager bien plus que des histoires répétées : par exemple, l’intérêt pour l’inconnu et la joie de la découverte. 

   

la culture chinoise d’aujourd’hui peut faire sens pour le grand public français

  

Une expérience n’est pas une évasion, ni une connaissance livresque. Elle est un moment vécu qui transforme le regard. 

  

Certains livres proposent cette expérience en s’appuyant sur une imagerie chinoise immédiatement « reconnaissable » (peinture traditionnelle, lavis, traits de visage, habit, mobilier, maisonnette, etc.). Mais l’histoire est-elle vraiment chinoise ou ne l’est qu’en apparence ? En effet, il ne suffit pas de prendre une histoire française et de changer le prénom du héro de « Frédéric » en « Chao », pour la faire devenir une histoire chinoise. L’habit ne fait pas le moine.

   

La culture chinoise a mille facettes. Ce qui nous intéresse pour notre travail d’éditeur, ce sont celles que la Chine a singulièrement cultivées par rapport à d’autres civilisations. Par exemple, l’idée d’une humanité qui se conçoit toujours à partir des « êtres en relation » les uns avec les autres, ou encore celle des transformations constantes de notre monde comme source de liberté, de beauté et de joie, et non d’angoisse.

  

Nous avons constaté que, sans habiller ses personnages en robe chinoise, un artiste peut parfaitement exprimer et communiquer des émotions simples, profondes, concrètes et justes aux lecteurs petits et grands en France. Cela implique un travail d’éditeur différent de celui qui crée une compilation savante ou exhaustive pour un lectorat sinophile et adulte. C’est beaucoup de défi mais quand c’est réussi, non seulement les enfants en profitent, mais avec eux leurs parents (et c’est tant mieux pour la « transmission créative » évoquée ci-dessus) et même les Chinois qui, un jour, pourront découvrir cette part de leur héritage culturel sous une nouvelle lumière.

 

 

28/06/2009

Texte d'ailleurs, images d'ici

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À l’invitation de Mme Sophie Cornu, HongFei Cultures a eu le plaisir de participer à l’Université d’été de la littérature pour la jeunesse de l’Institut International Charles Perrault les 24 et 25 juin derniers à l’Hôtel de Mézières à Eaubonne (Val d’Oise). Les deux éditeurs de la maison d’édition ont, dans ce cadre, animé deux ateliers sur les thèmes respectifs de « La lecture autrement » et « Récits de voyages éditoriaux ».

 

Pour « La lecture autrement », nous avons présenté la démarche et l’expérience de HongFei Cultures résumées en quatre mots clefs : « Texte d’ailleurs, images d’ici ». Plus concrètement, il s’est agi pour nous d’inviter les participants à (re)découvrir deux problématiques liées à la littérature jeunesse :

 

le défi de proposer un texte venu d’ailleurs aux jeunes lecteurs

 

La lecture de tout texte, comme pratique, relève d’une discipline qui implique un apprentissage par lequel on acquiert des outils pour apprécier la qualité (ou son absence) d’une œuvre écrite, avec méthode. Ces outils simples à la portée de tout un chacun permettent au lecteur de prendre du plaisir au texte. Il y voit, par exemple, que l’intérêt d’un récit ne se réduit pas à son intrigue, mais tient aussi et surtout au talent de l’auteur à créer des scènes et des personnages singuliers et convaincants, avec son art et son humanité.

 

La lecture d’un texte venu d’une autre culture n’exige pas un apprentissage plus avancé que cela, si l’éditeur réussit à prendre quelques précautions dans la présentation des textes à publier. Premièrement, il veille à ce que l’humour (une forme plaisante de l’esprit) du texte originel sélectionné soit transmissible et effectivement transmise. Si on égare cette humour en cours de route, l’œuvre perd son âme à l’arrivée. Deuxièmement, il veille à ce que le lecteur ne tombe dans le piège des idées reçues. La tentation de voir l’Autre comme intrinsèquement différent (le goût de l’exotisme) ou comme un miroir de soi (le désir d’ignorer ce qui dérange par sa différence) est grande. Nous, comme éditeurs, souhaitons accompagner les lecteurs à aller au-delà de cette tentation et à goûter au plaisir de l’humour d’un auteur étranger, en nous aidant des images créées ici.

 

le rôle à faire jouer aux images créées « ici », dans cette lecture

 

Entre un texte d’auteur chinois et le jeune public français, les éditions HongFei Cultures favorisent la naissance d’images originales créées par des artistes et illustrateurs d’ici pour que chacun puisse voyager avec plus de liberté entre les cultures s’il le souhaite. 

 

L’idée à l’origine de cette démarche est simple : pour un texte sélectionné, nous consultons un ou plusieurs illustrateurs en France dont l’expression et l’humour nous paraissent correspondre à l’esprit et la subtilité de l’œuvre écrite. L’illustrateur devient LE premier lecteur du texte en question, accompagné par l’éditeur avec les considérations particulières évoquées ci-dessus. Une telle « lecture juste » est la condition préalable pour une création authentique, loin des clichés convenus.

 

Le lecteur est alors invité à marcher sur les pas de l’illustrateur d’ici dans la lecture d’un texte d’ailleurs. L’illustrateur devient un éclaireur et un compagnon sur le chemin de la découverte de l’Autre.

 

 

Que l’aventure continue…

 

24/12/2008

Lire et faire lire dans la Meuse

conference-LFL.jpgCaroline Hayot de la librairie Larcelet (Saint-Dizier) nous avait contactés en septembre dernier. Trois mois plus tard, grâce à son entremise, mon associé Loïc JACOB et moi avons eu le privilège de partager une journée riche en échanges avec environ vingt-cinq lecteurs bénévoles de l’association Lire et faire lire – Meuse, à Saint-Mihiel près de Bar-le-Duc.

 

Un grand merci à Elodie AIMOND et Loïc RAFFA qui pilotent les rencontres avec l’association. Entre Elodie, soucieuse de notre bien être et qui a su mobiliser tous ces bénévoles, et Loïc qui, apprenant lors du déjeuner que j’avais traduit en chinois Les paradis artificiels de Charles Baudelaire, me parla de l’auteur anglais Thomas de Quincey dont les écrits sont un élément clef de l’ouvrage, l’accueil fut chaleureux. Et c’est sans oublier l’enthousiasme appuyé du président de l’UDAF (Union départementale des associations familiales de la Meuse), Philippe GEURING présent ce jour-là.

 

Nous avons pu présenter les projets réalisés et à venir de HongFei Cultures à un auditoire très attentif et intéressé. Sans faire ici le résumé de cette journée, je me contenterai de souligner la particularité de notre démarche d’éditeurs telle que nous l’avons exposée :

 

nous proposons une expérience de lecture de textes chinois à travers une création française sous forme d’albums illustrés ;

 

cette création française se traduit non seulement par celle d’images, mais aussi par la mise en relation de textes d’auteurs dans des collections clefs et par leur présentation originale en albums ;

 

cette qualité de création est essentielle à une expérience de lecture « inédite » qui soit pertinente et enrichissante aussi bien pour un Chinois que pour un Français.

 

En un mot, les albums de HongFei Cultures sont conçus pour accompagner les jeunes lecteurs en France. Mais tous les lecteurs, y compris les Chinois, n’ont nulle raison de se sentir à l’écart : nous souhaitons que tout le monde puisse y trouver son bonheur.

 

Voilà un sens particulier de l’hospitalité. 

 

image : couverture d’un recueil de vingt quatre histoires écrites par GUO Ju-Jing (13e siècle) illustrées par LI Xia (fin 19e siècle).