27/04/2008
Drôle d'identités
L'étude de la littérature anglaise occupa mes heures les plus riches à l'Université de Taïwan. Mon affinité avec la sensibilité anglaise était telle que, lorsque je me rendis à Londres pour la première fois en 1993, je n'avais pas le sentiment d'arriver dans un pays étranger.
Mon séjour de deux ans à Oxford se réalisa bien des années plus tard. A cette époque-là, l'aspect "multiculturel" de la société britannique était vanté partout. Le mot community était sur toutes les lèvres. J'avais l'impression que les gens - des Britanniques comme des étrangers - s'intéressaient au Taïwanais que je suis et cela me faisait plaisir.
Néanmoins, je réalisai vite la LIMITE de cette pensée "identitaire" : certaines personnes se désintéressèrent de moi dès lors que je n'agissais pas conformément au cliché du "Taïwanais". Par facilité intellectuelle, elles préférèrent m'ignorer dans ces circonstances.
Dans ces circonstances, je me montrai alors definitely French, individualiste et universaliste.
Image : New College, Oxford, 2005.
22:19 Publié dans journal d'éditeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oxford, identité, community, universalisme | Facebook |