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23/12/2011

Un hiver lumineux

DSC07682.JPGA l’approche du solstice d’hiver, les jours sont courts. Je me penche sur les diverses tâches devant ma fenêtre, et lorsqu’il me vient à l’esprit de lever la tête pour contempler le coucher du soleil, je n’aperçois que la lumière dorée perçant les nuages bas. La voûte céleste brille de milles couleurs, mais sans le soleil.

Mon regard cherche l'astre en vain, comme mes mots tendres cherchent ceux qui devaient les entendre mais qui ne sont plus là.

A l’approche de Noël, j’ai sorti les guirlandes lumineuses du rangement. Des modèles récents en LED mais aussi des plus anciens. Ces décorations me rappellent l’enfant que j’étais, lorsque mon père en sortait pour l’unique occasion du nouvel an chinois. Lui qui a dû se battre dans la vie pour nous procurer une existence stable et heureuse, savait que les rêves d’un enfant n’ont rien de superflu. Aujourd'hui, les guirlandes dans les mains, j’ai compris qu’il ne m’a pas seulement appris à me battre mais aussi à ne pas oublier de rêver.

La maison s’illumine, le cœur aussi.

Que vos fêtes soient belles, chaleureuses et heureuses.

13/09/2008

Fête de la mi-automne

EL_Chang-E.jpgDepuis la dynastie des Tang (VIIIe siècle), la fête de la mi-automne est célébrée le 15e jour du huitième mois lunaire, qui précède toujours une nuit de pleine lune. Pour les Chinois, la lune paraît particulièrement belle et brillante à cette date. Tellement belle qu'il serait triste de la contempler tout seul. A l'image de la lune qui recouvre sa forme pleine, la famille se réunit pour la fête, non sans une certaine mélancolie : dans la vie, les êtres aimés nous manquent trop souvent, et les retrouvailles sont aussi rares que la plénitude de la lune paraît exceptionnelle.

Image extraite de l'album Lunes de Chine (éd. HongFei Cultures, 2007)


» la légende de Chang'E s'envolant dans la lune

» la légende du Vieillard-sous-la-Lune

08/06/2008

Aujourd'hui, la pointe d'été.

Les fêtes traditionnelles en Chine sont étroitement liées au cycle annuel de la vie paysanne. En effet, au gré de la naissance et la disparition des dynasties, il n'y a pas d'homme assez grand pour marquer le calendrier du peuple chinois d'une empreinte indélébile. Seules les saisons le peuvent.

 

Ainsi, l'été en Chine se signale au cinquième jour du cinquième mois lunaire, dit Duanwu jie 端午節 (fête de la pointe d'été). En pratique, des rituels élaborés dans le temps doivent protéger les vivants des épidémies que favorise l'arrivée des chaleurs : on décore les portes d'entrée avec des herbes protectrices comme l'armoise et l'effigie de Zhongkui, un dieu pourfendeur de démons.

 

Mais toutes les fêtes sont aussi d'excellentes occasions pour "réviser" et actualiser le système de SYMBOLES et de valeurs hérité de nos ancêtres. Ainsi, la tradition veut qu'au jour de Duanwu, le soleil arrive au zénith et que l'énergie yang (principe masculin, opposée à l'énergie yin, principe féminin) atteigne son apogée. Il n'est donc pas étonnant qu'on ait choisi cette date pour organiser les courses de bateaux-dragons. Le mouvement orchestré des rameurs offre alors un spectacle des forces masculines aux riverains.

 

L'attrait de cette fête s'enrichit de bien d'autres célébrations encore, comme la dégustation de zongzi (riz gluant fourré et enveloppé dans des feuilles de bambous, cuit à la vapeur) en hommage à QU Yuan, un poète de l'antiquité. La représentation théâtrale de la légende du serpent blanc ne peut qu'augmenter l'appétit.

 

En 2009, la pointe d'été se fêtera le 28 mai.