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18/12/2009

Voyage interplanétaire (1)

revueplanetechinois.jpgLe 11 décembre à 18h à la librairie Le Phénix, nous avons assisté à la présentation du deuxième numéro de « Planète Chinois » : la revue de tous ceux qui étudient le chinois (et découvrent une culture), fruit d’une collaboration de qualité entre la prestigieuse maison d’édition chinoise Shangwu Yinshuguan et le CNDP (Centre national de documentation pédagogique). Le périodique trimestriel, riche en articles, photos, reportages, initiations à la langue et l’écriture chinoises, se prolonge avec un site internet qui fournit gratuitement des supports multimédia interactifs pour transporter le lecteur sur une autre planète, sans bagage (ni émission de CO2).

 

Cette belle publication en main, je cherche des mots pour vous inviter à en faire l’expérience. Soudain, ma pensée fait un grand bond en arrière. En 1989 (il y a vingt ans, et oui), je me suis inscrit à l’Alliance Française de Taipei pendant deux trimestres pour commencer mon apprentissage de la langue française.

 

C’était un cours du soir, deux ou trois séances par semaine. Mon premier professeur s’appelait Brigitte et le deuxième Valérie, toutes les deux jeunes, belles et fort sympathiques. Pour rendre mes devoirs rédigés en français, j’utilisais mon PC ; les lettres avec accent devaient être saisies une à une avec la fonction « insérer des caractères spéciaux ». C’était fastidieux mais j'étais fier de présenter mes compositions à Valérie (avec Brigitte, je n’avais pas encore le niveau pour écrire).

 

… Je m’éloigne un peu du sujet qui est la revue « Planète Chinois ». Mais en effet, elle me rappelle la méthode française « Sans Frontières » pratiquée à l’Alliance Française en 1989. J’y ai découvert l’existence fictive d’un monsieur (dont j’ai oublié le nom et prénom), pianiste habitant Place Contrescarpe à Paris. Celle aussi de plusieurs jeunes Suisses voyageant en Bretagne ayant obtenu l’aimable permission d’un agriculteur de camper sur son champ d’artichauts ; pour le remercier ils lui offraient des chocolats suisses avant de repartir.

 

Trois ans plus tard, j’ai atterri sur la Planète Français. Qui l’eut cru ?

 

Seul, empruntant le métro parisien, sous un ciel gris, je suis venu voir de mes propres yeux cette fameuse place Contrescarpe (hélas je ne saurai pas vous dire à quoi ressemble un champ d’artichauts en Bretagne ; je n’en ai jamais vu).

 

(à suivre)

Commentaires

Ce récit de ton apprentissage, de ces rencontres fictives vérifiées ensuite avec, je l'imagine, beaucoup d'émotion, c'est touchant...
Depuis quel chemin parcouru sur les chemins de la langue française!

Écrit par : Sabbio | 23/12/2009

Un champ d'artichauts, c'est un vert argenté, des feuillages assez haut, à hauteur de taille, des feuilles trés découpées, bien sûr si on a l'intention de les manger on ne verra dans ce champ que de petits ballons d'écailles vertes aussi, fiers au bout d'une hampe robuste, mais si l'on aime les fleurs, attendons que s'écartent les écailles et que ce chardon bleu violet ravisse le promeneur

Écrit par : soazig | 27/12/2009

Bonjour Sabbio, merci de ton commentaire. Je suis heureux d'être compris. Si je partage mon expérience c'est essentiellement pour dire : yes you can.

Au-delà de sa représentation dans de bons livres (que nous nous efforçons de créer comme éditeur), le monde peut aussi être une "expérience" qui nous touche et nous enrichit.

Bonnes fêtes et à bientôt.

Écrit par : Chun-Liang | 30/12/2009

Bonjour Soazig, merci de cette description très vivace. La visite d'un champ d'artichaut sera obligatoire pour mon prochain passage en Bretagne. Toutefois il y a peut-être peu de chance qu'on les laisse fleurir au lieu de les cueillir et manger ?...

C'est vrai que l'artichaut est un chardon, une de mes plantes préférées.

Bonnes fêtes et à bientôt.

Écrit par : Chun-Liang | 30/12/2009

Il y a bien quelques jardiniers plus rêveurs que croqueurs de feuilles, si c'est la bonne saison, who knows ?

Écrit par : soazig | 06/01/2010

Les commentaires sont fermés.