27/12/2019
Le Si Petit Roi
Un vieux roi meurt. Son fils qui lui succède se sent trop jeune pour remplacer son père si sage et respecté de tous. Le chemin qu’il décide d’emprunter, pour y parvenir malgré tout, est celui du savoir : « Il envoya aux quatre coins de la terre ses meilleurs conseillers, pour qu’ils lui rapportent les savoirs du monde entier. »
Dix ans, c’est le temps qu’il faut aux conseillers pour ramener les créatures et les objets les plus significatifs de ce vaste monde. Le problème : jamais le petit roi n’aura le temps d’assimiler tout ça. Aussi, pendant qu’il grandit, gouverne, s’occupe des soucis de son pays et de ses proches, les conseillers ont-ils la charge de transformer ces collections insaisissables en notes, chiffres, croquis et récits. De décade en décade, ils travailleront ainsi la connaissance jusqu’à en trouver la quintessence. A l’issue de leur cheminement, leur découverte rejoint celle-là même que la vie du si petit roi devenu vieux et sage lui a appris de son côté, et dont l’essence tient en une simple devise : VIVRE L’INSTANT.
Ce conte né au bord du Gange, repris sous la plume d’Alice Brière-Haquet, nous embarque au fil de situations qui semblent se répéter, générant un effet esthétique rendu singulièrement visible par l’illustration de Julie Guillem dont l’apparente légèreté ne nuit en rient à la profondeur du propos. Au contraire.
Par la force d’un personnage (le si petit roi), ce récit tend un miroir qui nous révèle ce qui est parfois caché, ou plutôt impensé. Par exemple, la préoccupation d’acquérir une légitimité dans une fonction donnée : on peut naître prince sans considérer suffisant ce seul statut pour régner légitimement. On peut alors vouloir faire un apprentissage. Cependant, si celui-ci se réduit – comme souvent – à l’acquisition laborieuse de savoirs, comme on gravit une montagne, comme on conquiert un sommet d’où on dominera le monde, est-ce satisfaisant ? En passant par la voie de la pratique, le petit roi de ce récit, doté d’une intuition heureuse, sait transformer ce qui advient en savoir, qui le transforme à son tour. C’est ce qu’on appelle l’expérience. Comme il doit être amusé d’être rejoint, au bout de son propre cheminement, par ses conseillers qui à leur façon ont également accompli ce drôle d’apprentissage de la vie.
Le Si Petit Roi. Autrice : Alice Brière-Haquet. Illustratrice : Julie Guillem. ©HongFei 2019
Ecouter l’interview de l’autrice par PAGE des libraires
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19/11/2019
CROC CROC la carotte 蘿蔔回來了
Il fait froid. Petit Lapin n'a plus rien à manger chez lui. Il trouve deux carottes dans la neige, en mange une, et offre la deuxième à son ami Petit Singe. Toc ! Toc ! Toc ! Petit Singe n'est pas là, Petit Lapin laisse la carotte sur sa table et s'en va.
Rentré chez lui, le Singe est bien surpris de découvrir le cadeau venu d'on ne sait où, mais "Ca doit venir d'un ami. Comme c'est gentil !" Comme il a aussi trouvé de quoi manger, il va offrir la carotte à son ami Petit Chevreuil... qui va l'offrir à Petit Ours, qui va la poser sur la table de Petit Lapin. Ainsi s'achève le voyage extraordinaire de cette carotte de l'amitié.
Ce récit plein de saveur et de gaieté du Chinois Fang Yiqun 方轶群 (1955) est aujourd'hui raconté par Véronique Massenot et illlustré par Clémence Pollet aux éditions HongFei dans le respect de l'esprit du texte d'origine, après avoir connu des versions illustrées différentes dans plusieurs pays dont le Japon, la France, la Grande Bretagne, les Etats-Unis et la Chine.
Il est intéressant de constater les différences entre les versions, et d'en comprendre les raisons. Dans la version française (1959) les animaux devinent qui est passé déposer la carotte grâce aux indices (empreintes, un brin de laine, etc.), alors que dans le récit chinois le don reste anonyme.
Cette divergence n'est pas sans importance. Plusieurs explications sont possibles à l'adaptation française (dont la nécessaire traçabilité des aliments ?), mais toujours est-t-il que celle-ci rompt avec un élément essentiel du récit chinois : la bienveillance tend à se déployer dans un contexte de flux et de circulation, où l'anonymat ne gêne pas. Au contraire, donner et recevoir en confiance, loin des pensées de reconnaissance ou d'obligation, voilà ce par quoi cette histoire nous touche et nous fait toucher à l'universel.
Pour voir la bande d'annonce : cliquez sur la couverture
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02/05/2019
"La Chine des trois sagesses" [3/3] : le café philo familial
Sagesse, philosophie, spiritualité… les appellations varient, toutes pointent vers quelques interrogations essentielles. Des questions qu’on se garde désormais de soulever en public. Cela fait belle lurette qu’on préfère, comme le pilote du Petit Prince, parler « de bridge, de golf, de politique et de cravates »…
En Chine, le mot « philosophe » 哲 existe depuis plus de deux mille ans tandis que le mot « philosophie » 哲學 est forgé par un penseur japonais Nishi Amane en 1874. J’ai demandé à chacun dans l’audience de citer un nom de philosophes occidentaux, pour faire paraître notre « fréquentation » et l’univers dans lequel nous évoluons (voir ci-dessous).
La deuxième contribution du public consiste en un mot d’origine chinoise ou lié à la Chine. On remarque notamment les transcriptions phonétiques qui désignent une réalité sans équivalent en Occident : Yin et Yang, Feng Shui, Qi Gong. Pour les approcher, nous sommes amenés à prendre de la distance par rapport aux outils conceptuels habituels ici, et laisser les autres nous rejoindre : l’énergie, le flux, la transformation…
J’ai enfin demandé au public un ou des mots importants à comprendre et à interpréter. Si tous ces mots méritent considération, l’un retient singulièrement mon attention : l’honnêteté, ou la compréhension interpersonnelle 諒. Comme un refus lucide et poli de confier notre vie à l’algorithme. Celui-ci peut être exact mais il ne saura jamais être « honnête ». Comment peut-on attendre d’un écho qu’il soit honnête ? Par ce détour, on fait encore une nouvelle expérience de l’altérité…
(Merci à l'équipe de l'Institut Confucius pour les photos prises le 13 avril au Passage Sainte-Croix à Nantes)
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# Citer un nom de philosophe
Marx / Pascal / Aristote / Bernard Henri-Lévy / Socrate / Platon / Montaigne / Finkielkraut / Odilon Redon / Bergson / Levinas / Nietzsche / Sartre / Arendt / François Jullien / Descartes / Yung
# Donner un mot d’origine chinoise / lié à la Chine
Tao / Pékin-Xi’an-Hong Kong-Sichuan / Ni Hao / Qi Gong / Yin & Yang / Cité interdite / Zen / Empire / La route de la soie / Mao / Feng Shui / Confucius / Kung Fu / Laozi / Yi Qing / Ylang Ylang
# Donner un ou des mots importants à comprendre et à interpréter
Amour / compréhension interpersonnelle / qualité de vie / bienveillance / honnêteté / compassion / individualiste / éducation / transmission / tradition / inspiration / diversité / artistes / rêveurs / capitalisme / communisme / solidarité / révolution / que l’avenir soit plus heureux / harmonie / bien-être / corps / esprit / connaissance / écoute, à l’opposé du système / attention à l’autre / écoute / solidarité / « identité » et ses références à cultiver / protection de l’environnement / respect des différences / honnêteté / harmonie / cycle / roue / liberté politique / liberté religieuse / égalité sociale / possibilité de se défendre contre projets de l’Etat
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16/04/2019
L'expo "La Chine des trois sagesses" [2/3] : l’inauguration
Le vernissage du 13 avril offre un beau moment de convergence, avec l’aimable introduction par le vice-président de l’association Passage Sainte-Croix M. Hervé Morvan. Le public témoigne par sa présence que la quête spirituelle, bien qu’intime, n’impose pas la solitude ou l’isolement. Elle peut ne pas être reléguée au rayon « développement personnel » en librairie et reste une bonne raison de se retrouver en société.
Or, si l’envie de comprendre les pensées chinoises est réelle, celles-ci ne se livrent pas facilement. Pour cause : elles s’acquièrent par petites doses, jour après jour. Et tant qu’on ne les met pas en pratique, on ne peut pas prétendre les avoir acquises. Ceci est vrai aussi pour les Chinois eux-mêmes, nous sommes tous logés à la même enseigne.
Généralement, les philosophies chinoises n’exigent pas une allégeance exclusive. Ce fait continue de troubler certains lecteurs qui mettent la connaissance devant la pratique.
Une lectrice m’interpelle car elle s’étonne de voir le bouddhisme inclus dans la culture chinoise alors qu’il est né en l’Inde. Evidemment elle n’a pas encore lu les panneaux qui ne laissent aucun doute sur ce point, et je n’avais pas la présence d’esprit de lui rappeler qu’à Amboise nous fêtons les 500 ans de la Renaissance qui nous est venue… d’Italie.
L’exposition est une goutte d’eau dans l’océan d’efforts à rapprocher nos deux continents culturels. En plus de l’enthousiasme du départ, je ressens la responsabilité de ne pas intimider ou décevoir les lecteurs qui ont fait leur premier pas… dans un si grand voyage.
Expo au Passage Sainte-Croix (Nantes) jusqu'au 20 avril.
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14/04/2019
L'expo "La Chine des trois sagesses" [1/3] : la création
Tout grand voyage commence par un premier pas : Septembre 2018, Fanny Valembois, responsable de la coordination culturelle des Instituts Confucius de France, m’a confirmé son intention de créer une exposition qui fait découvrir les trois spiritualités de la Chine aux jeunes lecteurs, avec le soutien de Gildas Lusteau, directeur de l’Institut Confucius des pays de la Loire d’Angers.
Fanny et Gildas m’ont fait confiance pour créer cette exposition qui s’appuie sur le contenu de trois albums jeunesse : Confucius, toute une vie, La Graine du petit moine et Tao. Outre la reproduction d'illustrations et une version abrégée des récits, elle intègre une présentation contextualisée des trois philosophies : le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme.
J’ai accepté la mission, non comme « expert » ou professeur de philosophie, mais à partir de la « pratique » de ces trois sagesses. En effet, on ne peut pas vivre pendant vingt ans dans un pays étranger sans actualiser la pratique de sa culture d’origine, et mon métier d’éditeur jeunesse m’amène également à aborder régulièrement ce sujet, en vulgarisateur, avec les Français pour qui la Chine reste un pays lointain et impénétrable.
Après des mois de gestation, les seize panneaux de l’exposition dont Gildas a assuré la fabrication soignée ont vu le jour, à découvrir au Passage Sainte-Croix à Nantes jusqu’au 20 avril. Fanny organisera la tournée de l’exposition en France par la suite.
À venir : photos et compte-rendu du vernissage et du café-philo du 13 avril.
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17/01/2019
Animal totem : l’histoire d’une rencontre
Au printemps 2016, un texte d’une fraîcheur et d’une finesse exceptionnelles atterrit dans le bureau des éditions HongFei. Il est signé par Agnès Domergue. On y entend les bruits de la forêt, on y voit les couleurs des saisons. On a le cœur qui bat à l'unisson avec celui du narrateur parti à la recherche de son animal totem. Celui qui lui ressemble, celui qui le protège.
En 2018, cette quête prend forme sous la plume de Clémence Pollet. Au fil des rencontres avec Corbeau, Biche, etc… naissent les dialogues énigmatiques riches en musicalité et en couleurs, celles du jour et de la nuit, de la neige et du sable chaud que le narrateur connaît intimement maintenant. Mais son animal totem reste introuvable…
Comme on dit souvent - du bonheur, de l’amour ou autres choses - c’est quand on cesse de le chercher qu'il vient à soi. À la scène finale, nous découvrons à la fois l'animal totem et l’identité du narrateur mystérieux. Mais qui sait si celui-ci n’a pas été lui-même ardemment recherché par son double ? Le dénouement illustré nous réserve des surprises.
En suivant la quête jusqu’au bout, nous avons assisté à une rencontre. Pour que l’animal totem soit trouvé, il faut qu’il consente à l’être. Il n’existe pas de rencontre où l’un fait tout le chemin et l’autre ne bouge pas de là où il est, passivement. Cette vision entre en résonnance avec la philosophie de nos éditions qui encourage l’implication des lecteurs dans leur rencontre avec un livre et son auteur. Une philosophie pertinente pour toutes les rencontres dans notre vie : professionnelle, amicale, sentimentale, etc.
Que l’année 2019 vous en apporte de très belles, en abondance.
photo : CultureKids
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26/09/2018
« La Ballade de Mulan » au Rendez-vous de l'histoire à Blois
Féminisme, pouvoir... quand l’image renouvelle la lecture d’un classique de la littérature chinoise.
=> annonce de la conférence aux 21es Rendez-vous de l'histoire, Blois
Tsi-Tsi et encore Tsi-si, Mulan tisse à la maison. Soudain le bruit de la navette cesse, seul le soupir de la jeune fille parvient à nos oreilles… L’histoire de Mulan est connue dans le monde entier à travers le dessin animé de Disney. Des auteurs et illustrateurs, de Chine ou d’ailleurs, s’en emparent également comme sujet de création d’album jeunesse. Force est de constater que la représentation des personnages et de la guerre, entre autres, varie selon l’environnement culturel des auteurs et du public de ces créations. Elle reflète ainsi la place qu’on donne aux femmes, ou le rapport qu’on peut avoir avec le pouvoir, dans une société donnée.
« La Ballade de Mulan » des éditions HongFei reproduit, dans une langue moderne (le français en l’occurrence), la légende dans sa version originale de la Chine du quatrième siècle. Sur cette base, l’illustratrice Clémence Pollet a créé la figure d’une jeune femme qui choisit librement la voie de sa transformation. Sur la dernière planche du livre, le lecteur découvre Mulan debout sur un ponton, saluant ses compagnons de guerre frappés de stupeur et emportés par le courant sur un bateau : pendant les douze années où ils avaient fait route ensemble, ils n’ont pas su que Mulan était fille. Ici la fière allure de Mulan rappelle celle d’une « statue de la liberté ».
L’histoire ne manque pas d’épisodes qui donnent lieu à des illustrations étonnantes. Citons la planche où, à leur retour, les soldats sont reçus par le Fils du Ciel. Pendant que les soldats en rang sont placés en bas à gauche, Mulan se détache du lot et se dirige vers le haut à droite. Le lecteur comprend intuitivement qu’elle est distinguée et va recevoir une récompense. Dans la planche suivante, le khan s’entretient avec elle sur un sujet très important, celui d’un poste ministériel à lui propoer, sans toutefois le lui imposer car il tient à connaître les vœux de Mulan. Ici les deux figures représentées au gros plan se trouvent pratiquement à la même hauteur, montrant l’humanité qui les rapproche malgré l’énorme différence de leur statut.
La version de Mulan des éditions HongFei, réalisée en linogravure sans recourir à la peinture traditionnelle chinoise, révèle sans détour l’intériorité du personnage. Ce faisant, elle augmente la possibilité pour les contemporains, qu’ils soient en Chine ou ailleurs, de connaître Mulan et de se reconnaître en elle. Sa qualité actuelle et universelle lui a valu la distinction du prix international Chen Bochui de la littérature jeunesse à Shanghai en novembre 2015. Les lecteurs en Chine et à Taiwan vont pouvoir le découvrir en chinois bientôt.
LA PUISSANCE DES IMAGES : 21es RENDEZ-VOUS de L'HISTOIRE à BLOIS.
CONFERENCE 12 OCTOBRE 2018. 16h-17h UNIVERSITE SALLE 008 PAR CHUN-LIANG YEH, EDITEUR.
21:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
26/06/2016
De Shanghai à Marseille, de 1916 à 2016.
Lors de la rencontre autour de l’album Te souviens-tu de Wei ? à la librairie Le Phénix à Paris hier, Joel Franz Rosell a posé une question à l’auteure Gwenaëlle Abolivier sur le rapport entre l'écriture d’un reporter et celle d’un écrivain créateur de fiction. Il se trouve que la question se pose également pour l’illustration, une question que n’ignore pas Zaü qui avait passé des années à dessiner la vie des gens telle qu’il la découvrait en Afrique.
Dans les pages du livre, deux passages sautent aux yeux comme une réponse éloquente à cette question. La première, « Combien de jour / combien de nuit / a-t-il comptés depuis Shanghai ». Sur fond de la ville chinoise en 1916, le jeune homme solitaire, vu de dos, part avec un balluchon. L'illustrateur Zaü n'aurait pas pu dessiner cette scène sans en avoir été témoin, en empathie avec la mère de Wei qui regardait son garçon s'éloigner.
Deux planches et dix milles kilomètres plus loin, la vue de la cité phocéenne depuis le pont du navire. L'auteure écrit : « Te souviens-tu de Wei / avant qu’il ne débarque à Marseille / les yeux perdus au fond de la mer / pour y puiser le regard de sa mère / restée de l’autre côté de la Terre / au pays du Livre des merveilles ». Sur la page en face, une photo de la mère qui contemple son fils. De la même manière, l’illustrateur Zaü fut témoin de cet instant, en empathie avec le jeune Wei qui essuyait ses larmes en cachette.
Merci à Gwenaëlle d’avoir créé ce beau texte qui a inspiré Zaü, celui qui montre sans le dire.
13:22 Publié dans HongFei : Actualités, HongFei : Rencontres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : te souviens-tu de wei ? gwenaëlle abolivier, zaü, immigration, exil, chinois, première guerre mondiale, histoire | Facebook |
24/09/2014
"Ce n'est pas très compliqué" de Samuel Ribeyron
Demain, jeudi 25 septembre, paraîtra en librairie le nouveau livre de Samuel Ribeyron, Ce n’est pas très compliqué.
Samuel Ribeyron nous a fait le plaisir et l’honneur de l’accompagner dans son travail vers une publication de son projet et les éditions HongFei Cultures lui en sont reconnaissantes.
Entre Samuel et HongFei, c’est une histoire qui dure. En 2007, il fut le premier illustrateur engagé à nos côtés pour travailler sur Yllavu, le texte d’un moine bouddhiste de Taiwan, Gambhiro Bhikkhu. Un an plus tard, il accompagnait le premier texte de Chun-Liang Yeh, le conte Pi, Po, Pierrot, de ses magnifiques illustrations et offrait à ce livre une visibilité qui l’a placé depuis parmi les meilleures ventes de notre catalogue. En 2010, nous publions pour la première fois un livre entièrement signé par Samuel, texte et images, une petite histoire sucrée d'amitié amoureuse, Salade de fruits.
Avec Ce n’est pas très compliqué, Samuel offre au lecteur un grand livre (25x34cm), un livre précieux (imprimé sur un papier Munken), un TRÉS BEAU LIVRE où la qualité de l’histoire le dispute à l’intelligence de la narration.
résumé - Un garçon aime beaucoup Louise, sa voisine. Ensemble, ils partagent le plaisir de dessiner à la craie des arbres par terre dans leur petite rue. Un jour, Louise demande à son ami ce qu’il a dans la tête. Comme il ne sait pas quoi répondre, il décide d’aller y voir. Ce n’est pas très compliqué… Là, il découvre une forêt silencieuse, une autre secrète, puis une timide, etc. Dans un coin, il y a même la forêt de leur rue. Pendant ce temps, la vie réelle fait son œuvre et Louise déménage. Ici, pas de larmes. Serait-ce que ce garçon n’a pas de cœur ? Ce n’est pas très compliqué… il suffit d’aller y voir pour découvrir son univers intime où Louise continue de rêver et de dessiner.
A travers cette histoire, Samuel donne à voir les vérités intérieures d’une enfance, où le bonheur du présent et la force de l’imaginaire réconfortent un cœur qui connaît son premier chagrin, celui de la séparation. Mais ici, aucune tristesse. Le héros, doté d’un imaginaire riche, transforme l’absence en terreau fertile d’où jaillissent la douceur du souvenir et la création.
La grande force de ce livre qui approche en toute simplicité l’intimité de l’être, ici un enfant, tient notamment dans la forme narrative originale que lui donne son auteur : à mesure qu’on avance dans le récit, le texte – court, simple et évocateur – cède, aux dernières pages du livre, toute la place à une illustration puissante et touchante qui invite l’enfant-lecteur à trouver ses propres mots pour dire l’émotion qui sera la sienne.
Au-delà, Samuel a un talent rare : il sait rendre palpable la subtile fluidité du passage permanent entre le réel et l’imaginaire qui caractérise l’enfance. Cela, grâce à un texte tantôt narratif, tantôt contemplatif, et à une illustration oscillant entre une figuration minimale de l'existant (un encadrement de fenêtre ou un miroir) sobrement mise en page, et la puissance féconde de l'imaginaire (les forêts traversées) éclatant en doubles-pages.
Avec Samuel, faire un livre, c’est une chose sérieuse et c’est une affaire de cœur. Cela nous convient.
Bonne lecture à tous.
* * *
pour prolonger votre lecture :
- interview de Samuel Ribeyron dans CuiCui ! (sept. 2014), la gazette des éditions HongFei
- interview de Samuel Ribeyron sur le Blog La Mare aux mots (fév. 2013)
11:54 Publié dans HongFei : Actualités, journal d'éditeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
05/05/2014
Chine, scènes de la vie quotidienne
Nicolas Jolivot, peintre-voyageur, s’est rendu par huit fois en Chine pour des séjours de plusieurs semaines qu’il passe en parcourant des contrées souvent reculées ou de grandes villes surpeuplées. Son dernier séjour, tout récent, l’a conduit dans le Xinjiang, région où vivent les Ouïghours et actuellement travaillée par de fortes tensions. Pendant ce temps, alors même que Nicolas était injoignable, nous mettions la dernière main à la publication de Chine, scènes de la vie quotidienne, son nouveau livre à paraître le 9 mai aux éditions HongFei Cultures.
Au cours de chacun de ces voyages, Nicolas réalise des carnets magnifiques qu’il expose régulièrement, notamment au Rendez-vous annuels du Carnet de voyage de Clermont-Ferrand. Créés sur des supports et avec des matériaux trouvés sur place, ces carnets sont difficilement reproductibles. En faire un livre, pour leur auteur, c’est renoncer aux textures, trancher et retrancher, éteindre une certaine vigueur du voyage et des gestes de carnettiste, entrer dans une forme de récit distancié, fondre une aventure dans un autre écoulement du temps que celui de sa réalisation.
Nicolas a relevé le défi et réalise avec talent un beau livre de voyage tout public qui, à sa mesure, donne le sentiment d’une expérience immédiate et rend tout l’esprit de ses carnets. Ce livre d’impressions d’un peintre voyageur, on le feuillette comme on parcourt les rues habitées d’une ville exubérante. Page après page, s’y dévoile une Chine des immensités et de la démesure où s’abritent des vies vécues à hauteur d’hommes.
Au fil d’une route personnelle, l’auteur trace textes et dessins. La force des premiers est à la mesure de la rieuse expressivité des seconds dont les qualités artistiques servent merveilleusement une grande richesse d’informations autant que la sensation du témoignage.
À l’heure où l’on s’attache à connaître et comprendre mieux ce pays-continent, cette puissance mondiale fascinante et inquiétante, Nicolas est parti résolument à la découverte du quotidien de ses habitants. De retour dans son atelier, il a organisé son regard et choisi de partager cette expérience sensible de la Chine selon quelques angles de vue. « Voyager », « manger », « dans la rue », « un peu d’oisiveté », et… « pour la vie ».
Sans concession et sans jugement, d’un trait vif et teinté d’humour, il a saisi l’inattendu, le tumulte et le merveilleux d’une société où la modernité trouve à s’inscrire dans la tradition. A la lecture de son livre, on goûte avec délice le portrait à multiples facettes d’une Chine diverse. Gageons que, et ce n’est pas le moindre mérite de l’ouvrage, les Chinois pourraient se reconnaître dans le regard sémillant qu’un peintre français jette sur eux.
* * *
Extrait : « À sept reprises je suis allé en Chine, essayant d’abandonner tout préjugé pour vérifier qu’en dehors des séismes récurrents, des catastrophes industrielles […] relayés par notre actualité occidentale, se déroule du matin au soir en tous lieux le quotidien banal et parfois merveilleux des habitants, fait de gestes répétés, de rencontres habituelles, de petites peines et de joies douces, de traditions respectées ou bousculées par les temps modernes. J’ai découvert des quartiers paisibles dans des villes folles, des villages en effervescence dans des paysages splendides et l’infinité de minuscules activités tenues par des gens simples qui, comme dans le reste du monde mais en l’exprimant différemment, sourient, râlent, mangent, font du bruit, s’agitent, s’amusent, s’inquiètent, et essaient de s’en sortir pour donner une chance à leurs enfants. »
A noter : à la fin du livre, une carte expressive du pays et un lexique de quelques mots couramment croisés par les voyageurs en Chine accompagneront la flânerie du lecteur.
A visiter : le BLOG de Nicolas Jolivot
A lire : Le Calligraphe, un texte de Chun-Liang Yeh illustré par Nicolas Jolivot (HongFei, 2013).
A ne pas manquer : Nicolas Jolivot a fait l'objet d'une interview récemment publiée dans le n°23 de la revue de l'Institut Confucius (n°23, mars 2014). Cliquez ici ou sur la couverture à gauche pour lire l'article.
16:46 Publié dans HongFei : Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicolas jolivot, chine, carnet de voyage, le calligraphe | Facebook |
14/03/2014
Quand Papa n’est pas attentif…
Un bel instant poétique et drôle à la fois, illustré par Sophie ROZE. EN LIBRAIRIE depuis le 20 février, Papa, regarde ! aux éditions HongFei Cultures.
Dans Papa, regarde ! Hui-Ying CHIU met en mots un joli moment du quotidien entre un papa et son petit. Leur lien, inaltérable, connaît un couac. Rien de grave… juste un léger décalage entre le regard d’un enfant et la logique de l’adulte.
Dans la maison, Papa ours lit son journal. Par la fenêtre, Petit ours regarde les fleurs violettes sur un mur. L'un réfléchit, l'autre voit... Petit ours voudrait que Papa regarde aussi mais celui-ci est tout à sa lecture. Et quand le fiston est fasciné par les fleurs qui s’envolent, Papa se contente de grommeler que les fleurs ne volent pas, elles tombent. Pourtant, Petit ours les voit bien… les voilà même qui rentrent dans la maison ! Papa ours lève enfin la tête, une libellule violette est au bout de son nez. Regardant par la fenêtre, il se demande depuis quand une nuée de libellules s’est posée sur le mur. Le premier lien de socialisation est souvent celui qu’un enfant construit avec ses parents. Ce lien-là n’a rien de comparable en qualité à beaucoup des autres qui se créeront ensuite. Initial, il est déterminant. Mais il n’est pas sans connaître quelques maladresses. C’est que parfois les parents, sans désamour mais machinalement, et parce qu’ils ont perdu la fraîcheur de leur enfance, se montrent insensibles aux mystères du monde qui restent à découvrir par les petits. Où l’on risque de perdre l’occasion d’un émerveillement commun !
C’est ce lien entre le papa et son petit, un lien perfectible… mais indépassable, que l’auteure évoque à merveille dans cet épisode léger de la vie. Sophie ROZE sert admirablement le texte grâce à une illustration charmante réalisée au papier découpé photographié sur table lumineuse. Elle suggère, par d’infimes et subtils détails, le caractère indéfectible du lien entre les deux héros, en même temps qu’elle met en valeur l’entremêlement du réel et de l’imaginaire chez l’enfant. Sa dernière image, attendrissante, en dit long sur la confiance placée dans les grands qui sauront s’abandonner, pour un instant, à un regard poétique sur le monde.
cliquez sur les images pour agrandir
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Papa, regarde ! est le premier texte de Hui-Ying CHIU traduit en français.
Sophie Roze a précédemment illustré deux autres livres aux éditions HongFei Cultures : Mais où est donc le lapin ? (2010) et L'Autre bout du Monde (2011). A son travail de papier découpé et collé, elle ajoute ici une mise en lumière de ces images.
Le BLOG de Sophie Roze.
11:23 Publié dans HongFei : Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hui-ying chiu, sophie roze, enfance, parents | Facebook |
06/02/2014
Un Samouraï et 3 mouches chez HongFei
Voici le premier album de l’année publié aux éditions HongFei Cultures, Le Samouraï et les 3 mouches.
En librairie, dès le 6 février 2014.
Après Dragons de poussière et Turandot, princesse de Chine, Thierry DEDIEU poursuit son compagnonnage avec HongFei.
Dans cette histoire, l’auteur s’amuse de l’appétit malavisé de trois brigands pour le katana (sabre) d’un samouraï. Pauvre Samouraï. Lui qui était entré dans cette auberge pour trouver un peu de repos et le réconfort d’une soupe de fèves, le voilà confronté tour à tour au premier, puis au deuxième et enfin au troisième brigand, chacun vitupérant et menaçant ! On imagine fort bien que le guerrier ne se laissera pas dépouiller. Et on suppose que la bataille sera rude.
On a raison mais le choix des armes fait tout le charme d'une telle bataille... Et c'est à découvrir dans le livre.
Et les mouches ? nous dira-t-on… Qu’est-ce qu’elles viennent faire ici ? Elles passaient. Mauvais endroit, mauvais moment !
TROIS MOUCHES ONT PÉRI
C’EST LE PRIX DE LA PAIX
UN THÉ ? S’IL VOUS PLAÎT
À qui connaît sa force, point n’est besoin d’en faire usage ! C’est là toute la qualité du héros en Asie. Et c’est le message de cette fable inspirée à Thierry DEDIEU par une légende japonaise (celle du fameux samouraï Musashi) qu’il raconte en 14 haïkus libres aussi vifs et précis qu’une lame de katana peut être rapide et tranchante.
Quant à l’illustration, elle est, comme à l’habitude chez cet artiste, économe et efficace, bref puissante. Réalisée dans un esprit BD, systématiquement composée en double pages, séquencée selon un « dispositif cinégraphique », elles plongent le lecteur dans l’atmosphère tamisée d’un Extrême Orient imaginaire où, dans la chaleur de la nuit, se succèdent ou se superposent, dans des effets de rupture ou de répétition, des situations, des portraits, des moments.
D’une belle simplicité, de celle d’où il ressort toujours qu’une profondeur est à trouver, cet album est à savourer dès 5 ans, par tous les brigands comme par les samouraïs les plus grands !
Bonne lecture.
autres titres de Thierry Dedieu déjà parus chez HongFei
Le Samouraï et les 3 mouches est en librairie dès jeudi 6 février.
Le SITE de HongFei
la PAGE du SAMOURAÏ ET LES 3 MOUCHES
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11:22 Publié dans HongFei : Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : thierry dedieu, samouraï, fable, haïkus, nouveauté | Facebook |
31/01/2014
Année du Cheval 2014
Nos meilleurs vœux pour une bonne et heureuse année du Cheval !
image de Valérie Dumas,
extraite de Songes d'une nuit de Chine, éd. HongFei, 2012
09:48 Publié dans agenda, Coup de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
21/01/2014
un "Visiteur" à Bologne
Beau début de semaine !
Nous avons appris, lundi 20 janvier, la sélection des planches du Visiteur de Iching Hung 洪意晴 pour L’Exposition des Illustrateurs de Bologne.
Cet important événement annuel attaché à la Foire du livre pour enfants de Bologne (24-27 mars 2014), met en valeur une production artistique de qualité créée en lien avec le livre de jeunesse. Après Bologne, l’exposition voyagera pendant un an et terminera son périple au Japon.
Cette année, sur plus de 3000 candidatures reçues, 75 artistes ont vu leurs œuvres retenues.
Nous sommes très heureux pour les cinq images du Visiteur concernées et félicitons chaleureusement son auteure. Les planches sont réalisées à l’encre de Chine, à l’acrylique, à l’aquarelle et avec des ajouts de papier argenté brillant collé. Le Visiteur est une création originale publiée aux éditions HongFei Cultures en mars 2013.
Ci-dessous, les cinq planches et la couverture du livre.
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Meilleurs vœux pour 2014
15:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
04/12/2013
Interview de HongFei dans la revue Citrouille
En décembre 2013, Citrouille, la revue de l'association des librairies spécialisées jeunesse (ASLJ), consacre son numéro aux éditeurs indépendants.
Fougueuse indépendance. A l'heure de la deuxième édition nationale de l'opération La Voix des indés / Exploration collective de l'édition indépendante [opération visant à mettre en valeur sur internet, en librairie et dans les bibliothèques, 250 nouveautés publiées par des éditeurs indépendants], Citrouille a eu envie de se pencher sur neuf des éditeurs dits "indépendants", pour mieux vous les donner à connaître.
[extrait de l'édito]
Parmi les neufs éditeurs, la revue a choisi de nous donner la parole aux éditions HongFei Cultures. L'occasion pour nous d'évoquer les origines de la maison, les raisons de sa création et du choix de sa ligne éditoriale singulière et originale où interculturalité et altérité tiennent la première place.
Les éditions HongFei Cultures invitent des artistes français à illustrer des textes d'auteurs chinois classiques ou contemporains. Ainsi veulent-elles offrir aux jeunes lecteurs des histoires à aimer, où ils se surprendront à s'émerveiller avec l'Autre qu'ils croyaient pourtant si différent.
[interview réalisée par Daniel Gauttier de la librairie Papageno, Clermont-Ferrand]
Cliquez sur l'image ci-dessous pour télécharger l'interview en pdf
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Dans le cadre de cette interview, la revue nous a proposé de demander à un de nos illustrateurs de faire le portrait de la maison d'édition. C'est vers Géraldine Alibeu et sa fantaisie créatrice que nous nous sommes tournés. Pour notre plus grand plaisir, elle nous a proposé l'image ci-dessous que nous nous sommes empressés d'accepter.
Voici donc le portrait officiel des éditions HongFei à leur 6 ans. L'image est également devenue celle de fond de notre stand pour le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil 2013 qui vient de s'achever :
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14/11/2013
Des artistes exposés
Expo-vente personnelle, expo-vente collective, expo. d’originaux en bibliothèque… Ces temps-ci offrent nombre d’occasions aux amateurs pour découvrir ou connaître mieux et, quoi qu’il en soit admirer, les créations riches et variées d’artistes dont, par ailleurs, le travail d’illustration est publié chez HongFei Cultures.
Expo personnelles :
Tout d’abord, il est encore possible de Voir la vie autrement pendant quelques jours à Lyon à l’Artclub Gallery (Lyon 2e) et de profiter ainsi des magnifiques portraits de femmes réalisés par l’incroyable Valérie DUMAS. À ces toiles de grands formats, s’ajoutent les planches originales du livre Songes d’une nuit de Chine (HongFei 2012). Le tout est en vente. Un bonheur d’exposition débutée le 23 octobre et à partager encore jusqu’au 20 novembre.
Pour ceux qui ont l’âme au voyage, ne manquez pas les derniers jours de l’exposition de Nicolas Jolivot, 20 ans de Carnets de voyage. 1993-2013 à Clermont-Ferrand, espace Victoire. « L’exposition permet à Nicolas JOLIVOT de faire le point sur vingt ans de voyages et de carnets, depuis ce premier carnet dessiné à la plume et transporté dans son sac à dos pendant un tour de France à pied jusqu’aux grands carnets qui remplissent maintenant ses valises de retour des provinces de Chine. » L’exposition, qui a débutée le 16 octobre, est encore visible pour quelques jours, le temps du Rendez-vous annuel du Carnet de voyage qui s’ouvre aujourd’hui jeudi 14 nov. et fermera ses portes le 17 nov.
À Asnières-sur-Seine, la médiathèque Alexandre Jardin accueille du 5 au 30 novembre une exposition personnelle de WANG Yi (quelques vues de l’expo. sont à voir ICI sur le profil Facebook de Yi). Ceux qui connaissent le catalogue des éditions HongFei Cultures savent tout l’attachement que nous avons pour cette illustratrice au travail sensible de peinture, de papiers découpés et de crayons de couleurs. Pas moins de sept livres publiés ensemble ont forgé un lien très particulier entre l’univers graphique de Yi et notre maison. L’exposition permet ici de découvrir les originaux de trois albums : Yexian et le soulier d’or, Princesse Corbeau et le tout récent La Légende du Serpent blanc. On appréciera également d'autres facettes du travail de création de Yi (papiers découpés, poupées de tissus, etc.).
À Paris, ne manquez pas les Femmes rebelles et d’autres toiles des séries Atlantis et Fleurs noires de l’étonnant Pierre CORNUEL. Pour avoir rencontré en d’autres lieux quelques-unes des toiles exposées, nous pouvons témoigner de l’énergie sourde prêtée à ces corps et visages des femmes admirées. Vernissage de l’exposition aujourd’hui jeudi 14 novembre à partir de 18h30, Galerie Everarts (8 rue d'Argenson Paris 8e - M° Miromesnil).
Enfin, à Saumur, du 15 novembre au 28 décembre, la Loire Valley Galerie de Michèle HEYRAUD consacre un temps fort de son agenda à une Expo des enfants et présente, en expo-vente, une sélection d’œuvres publiées aux éditions HongFei par quatre artistes dont le travail révèle quatre univers : Géraldine ALIBEU (illustrations originales de La Bête T. 1 et 2), Valérie DUMAS (illustrations originales de Le Duc aime le Dragon), Minji LEE-DIEBOLD (illustrations originales de Grand’Tante Tigre) et Clémence POLLET (illustrations originales de L’Auberge des ânes et de La langue des oiseaux). Dans sa galerie, Michèle HEYRAUD invite à considérer les planches créées pour des livres pour enfants comme des œuvres d’art à part entière. Son choix est d’autant plus remarquable que très peu de galeries non « spécialisées » offre ce choix à leur clientèle. Nous sommes heureux que la Loire Valley Galerie est conçue cette exposition spécifiquement autour d’œuvres créées pour illustrer des titres du catalogue de HongFei Cultures.
Ci-dessous, couvertures des livres publiés aux éditions HongFei Cultures par les artistes mentionnés dans cet article
Le site ou le blog des artistes mentionnés ici :
Le SITE de Géraldine Alibeu; deux sites de Pierre CORNUEL, ICI et LA; le SITE de Valérie DUMAS; le BLOG de Nicolas JOLIVOT; le SITE de Minji LEE-DIEBOLD; le SITE de Clémence POLLET; le SITE de WANG Yi.
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10:50 Publié dans agenda, Coup de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : exposition, valérie dumas, nicolas jolivot, pierre cornuel, wang yi, géraldine alibeu, minji lee-diebold, clémence pollet | Facebook |
01/10/2013
HongFei Cultures, maison d'édition à l'honneur au FIG 2013
Demain, nos enfants vivront dans un monde où la présence de la Chine ne se réduira pas à celle d’une puissance économique ou politique. C’est une grande civilisation qui nous résiste. Tant mieux !
Du 4 au 6 octobre :
HongFei Cultures est la maison d’édition invitée d’honneur du salon du livre du Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges (88).
Au programme :
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des actions scolaires toute la journée du vendredi 4 octobre pour trois auteurs : WANG Yi, Pierre CORNUEL et Chun-Liang YEH ;
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quatre auteurs en dédicace au salon les 5 et 6 oct. : les trois précédents et Anne THIOLLIER ;
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présentation de la maison et de ses titres sur le stand HongFei du 4 au 6 octobre ;
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une conférence des deux éditeurs (Chun-Liang YEH et Loïc JACOB), dimanche 6 oct. sur le sujet « Comment bien parler de la Chine aux enfants ? » (interculturalité et littérature jeunesse). Au Musée Pierre-Noël, salle de conférence, 9h30-10h30.
Pour l'occasion, un bel article de presse vient d'être consacré aux éditions HongFei Cultures dans le supplément magazine du Républicain Lorrain (29 sept. 2013). On pourra le lire en cliquant sur l'image ci-dessous ou en suivant CE LIEN.
Il y a six mois, nous avons créé la gazette semestrielle des éditions HongFei Cultures. Nous l'avons baptisée CuiCui ! et consacrons son n° 2 à la question de l'interculturalité. Vous pouvez la télécharger en cliquant SUR CE LIEN.
Bonne lecture.
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SITE du Festival International de Géographie.
PROGRAMME détaillé du FIG 2013
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25/09/2013
Miroir, mon bon miroir, dis-moi quel homme je peux être…
Les hommes sont ainsi faits qu’ils sont perfectibles, conscients de leur condition, et prompts à se proposer des occasions ou des outils de perfectionnement. Le miroir est de ceux-là, tout comme le conte.
Avec La Langue des oiseaux (à paraître le 03 octobre 2013), les éditions HongFei Cultures vous proposent de partir à la découverte de quatre contes qui sont autant de miroirs tendus aux hommes par des auteurs malicieux ou des esprits éclairés, pour les inviter à se corriger ou, de manière préventive, leur éviter d’emprunter une voie mauvaise. Ici, nulle question de jugement ; on n’apprend pas à ses dépens. Enfin, pas toujours !
Ce livre est le premier recueil de contes que les éditions HongFei Cultures publient. Jusque-là, lorsque nous publiions un conte, il était offert pour lui-même, sous forme d’album, en particulier dans notre collection « Contes de Chine » où l’on trouve Yexian et le soulier d’or ou L’Auberge des ânes (et bientôt un nouveau titre dont nous vous dirons plus très vite : Grand’Tante Tigre). Avec quelques textes que nous avions en main, il nous a paru intéressant de travailler autrement. Parfois moins longs qu’habituellement, ou d’une nature se prêtant moins à un traitement en album classique, ces textes avaient pourtant une telle valeur que nous étions désireux de les faire passer.
L’idée du recueil était la bonne à condition qu’il ne devienne pas un simple assemblage de textes sans autre point commun que leur origine culturelle. Aussi avons-nous souhaité limiter le nombre de contes à réunir et tâché de les inscrire dans un ensemble qui les dépasse sans les diluer. De fait, de la réunion de ces quatre textes issus de la tradition littéraire chinoise et puisés au fil de nos lectures de recueils du Ve, XIe ou XVIIIe siècles ou, pour l’un d’eux, reçu d’un ami poète qui en ignore l’origine précise, résulte une cinquième œuvre, composée de tout cela, à la fréquentation de laquelle nous espérons que les jeunes lecteurs en France tireront plaisir.
Le texte de cette œuvre nous est proposé par Chun-Liang Yeh qui inscrit son écriture concise et concrète dans la filiation du langage subtil des classiques chinois à la source desquels il puise et où la sobriété de la langue le dispute au raffinement du propos.
À l’époque dite « des Printemps et Automnes », en Chine, vivait un jeune homme pauvre répondant au nom de Chang. C’était un disciple de Confucius, et il possédait un don très particulier : il comprenait la langue des oiseaux. Lorsque Chang était fatigué de ses études, il se divertissait en écoutant la conversation des oiseaux réunis dans la cour de la maison de son maître. Absorbé par ce qu’il entendait, il en oubliait la présence de ses camarades et devenait l’objet de leur raillerie. Il avait beau dire qu’il comprenait les oiseaux, personne ne le croyait.
Ainsi commence celui des quatre contes réunis ici et qui donne son titre au recueil, La Langue des oiseaux. Ailleurs, ce sont une fourmi reconnaissante, un cerf loyal ou encore un loup malin qui feront grandir en sagesse les hommes qui les rencontrent et les écoutent. Car voilà bien le thème que la réunion de ces quatre contes fait apparaître : « l’Homme grandit en sagesse lorsqu’il sait écouter ».
Le recueil est illustré par Clémence Pollet qui signait déjà, il y a un an, la très belle et singulière illustration de L’Auberge des ânes. Tel le héros d’un conte chinois qui se met à l’écoute, Clémence accepte de laisser résonner en elle, dans son travail sensible de création, une langue qui lui est parfois étrangère mais dont elle perçoit la saveur et la richesse des intonations qu’elle transforme en autant de traits, de couleurs et finalement d’images. Du sens, elle ne perd rien et montre tout. Comment ne pas voir dans le superbe tête-à-tête de la couverture tout ce que nous avons évoqué plus haut : le miroir, l’écoute, la métamorphose qui s’opère chez l’homme attentif ?
Des images de Clémence, si simplement justes, de son choix de couleurs, si subtilement troublant, de sa peinture franche en aplat et de ses traits vifs et précis si paradoxalement apparentés, on aimerait parler longtemps. Le mieux sera d’abord de les découvrir.
En plus des illustrations à proprement parler, on admirera aussi les lettrines ouvrant chacun des contes qui sont également une création originale de Clémence Pollet.
Nous espérons que les jeunes lecteurs, et tous ceux qui voudront bien les accompagner, entreront dans ce livre comme on pénètre, de pièce en pièce, dans un palais plein de trésors.
Nous leur souhaitons par avance une heureuse lecture.
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La Langue des oiseaux, Chun-Liang YEH, Clémence POLLET, éd. HongFei Cultures, en librairie le 03 octobre 2013.
Dès 8/9 ans. Prix 12,50€. ISBN 978-2-35558-068-0
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Pour en voir plus, cliquez ICI.
Le SITE de Clémence Pollet
16:24 Publié dans HongFei : Actualités, journal d'éditeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contes de chine, clémence pollet, chun-liang yeh, animaux | Facebook |
08/09/2013
Pierre Cornuel vise les étoiles...
Dans moins de vingt jours, paraîtra aux éditions HongFei Cultures une création originale de Pierre CORNUEL auteur et illustrateur, Éclats de Lune.
HongFei Cultures publie essentiellement des textes d’auteurs chinois que nous faisons illustrer en France. Cette ligne singulière aboutit à ce qu’une majorité des projets publiés sont initiés par la maison d’éditions elle-même. Toutefois, il nous arrive régulièrement, depuis 2009, d’accueillir des projets personnels, parfois sans lien avec la Chine mais qui trouvent leur place au sein de notre catalogue en invitant les jeunes lecteurs à élargir leur horizon à travers les thèmes du voyage, de l’intérêt pour l’inconnu et de la relation à l’autre.
C’est dans ce cadre éditorial que s’inscrit la publication d'Éclats de Lune où l’on trouvera ces trois thèmes réunis pour une aventure à nulle autre pareille. Ceux, nombreux, qui connaissent Pierre CORNUEL, savent les talents de ce peintre raconteur d’histoires aux enfants qui compte plus de soixante titres à son actif !
Raconteur d’histoires, Pierre l’est absolument. Après quoi il met son talent à les écrire parfois, et en tous les cas à les illustrer. Pour nous présenter son projet, et conformément à son tempérament, Pierre a commencé par nous raconter une histoire, avec vivacité, humour et maints bruits d’animaux. Ce jour-là, nous avons ri, beaucoup apprécié le ton et aimé le propos. Il avait également déjà bien avancé sur l’image, séduisante à beaucoup d’égards.
* * *
Quatrième de couverture :
Cette fois, la voilà, la lune tant attendue ! C’est le moment pour Kun-Yi de lancer l’aventure. Il part chercher le renard, la belette, le loup, le cochon, la chèvre, le cheval et le coq. Tous se font un peu prier mais répondent à l’appel du jeune garçon. Au fait, pour quel projet ?
L’histoire d’une œuvre commune où chacun se réalise… avec bonheur !
Extrait :
Kun-Yi fait le compte. « Voyons… un cochon, un loup, une belette, un renard… il manque encore… Ah ! bien sûr ! Allons vite à la ferme des Trois Ormeaux. » Les cinq compères arrivent aux Trois ormeaux où ils trouvent la chèvre. « Mêêê quel genre de projet ? s’informe la chèvre. – Le genre dont tu fais partie et qui demande aussi l’aide du cheval. Viens avec nous, allons le réveiller. »
Inutile de réveiller le cheval, qui ne dort pas. « Hiii ! fait-il voyant tous nos amis marcher dans son assiette. Où allez-vous ainsi ? – Cheval ! On a besoin de toi ! – À quel sujet ? – Au sujet de notre projet ! – Mais enfin, quel projet ? interrogent les animaux qui n’en peuvent plus de curiosité. – Un magnifique projet que je vais bientôt vous dévoiler… mais qui nécessite pour finir le soutien du coq. »
* * *
Du projet de Kun-Yi et de sa réalisation en compagnie des animaux, nous ne dévoilerons rien de plus ici. Mais qu’on se le dise, il y a dans cette histoire de l’aventure, de l’amitié, de la confiance, des poils et des plumes, une petite douleur aux derrières, des pinceaux, un phénix, un grand voyage dans la nuit, une lune brillante, une chute vertigineuse, beaucoup de rire et même du bonheur, de la création et des… Éclats de Lune !
Tout cela fait déjà beaucoup et rendrait heureux plus d’un jeune lecteur. Mais Pierre est ainsi fait qu’il a les idées – et les images – qui se déploient. C’est là que lui vint le désir d’un livre aussi long qu’il serait beau. Travaillant aux pinceaux chinois, sans crayonnés, sur papier aubier de santal, l’artiste créa un leporello, un livre accordéon, à lire comme tous les livres ou à déployer en fresque sur 10 mètres de long.
En 2010, Pierre CORNUEL a illustré Chu Ta et Ta’o. Le peintre et l’oiseau (Grasset), un livre remarqué pour la qualité du travail de création de l’artiste. Éclats de Lune est de la même veine exceptionnelle. Réalisé à l’aide des outils de la peinture traditionnelle chinoise et dans l’esprit improvisé des peintres de ces contrées des siècles passés, l’image, laissée libre de tout texte (placé dessous, en bandeau), est une œuvre d’art. Quant à l’histoire, elle est aussi un hommage aux pinceaux chinois et à la diversité de leurs caractères. Aussi, pour prolonger le souhait de l’artiste, et avec sa complicité, deux pages documentaires placées en fin de livre évoquent l’art et les caractéristiques des pinceaux chinois.
Éclats de Lune, c’est un auteur-illustrateur de grand talent, une histoire chaleureusement amusante, un hommage à la création, un objet exceptionnel… Bref ! Un livre à découvrir absolument dès sa sortie en librairie le 26 septembre 2013.
Il nous importe, à la fin de cette présentation, de faire part de notre reconnaissance à l’égard de l’Agence CICLIC (livre image culture numérique en Région Centre) laquelle, considérant la qualité et l’exigence du projet Éclats de Lune, a bien voulu apporter son soutien à la publication de ce livre.
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Caractéristiques du livre : hors collection / format leporello (livre frise) 28x21cm, 40 pages recto, dos toilé / public dès 7 ans / isbn 978-2-35558-066-6
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Éclats de Lune de Pierre CORNUEL, éd. HongFei Cultures, en librairie le 26 septembre 2013.
SITE de Pierre CORNUEL illustrateur.
SITE de Pierre CORNUEL peintre
à noter : exposition personnelle de l'artiste. Peintures des séries Les femmes rebelles, Atlantis et Fleurs noires, Galerie Everarts (Paris 8e) du 12 au 23 novembre. Vernissage le jeudi 14 novembre.
23:33 Publié dans HongFei : Actualités, journal d'éditeur | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : pierre cornuel, Éclats de lune, pinceaux chinois | Facebook |