09/01/2010
Voyage interplanétaire (2)
Un voyage interplanétaire a ceci de particulier : on ne peut pas être sur deux planètes en même temps. Comme les planètes ne se touchent jamais, pour atterrir sur l’une il faut avoir quitté l’autre.
Cette métaphore pour un déplacement entre deux pays m'a d'abord paru tout à fait convaincante. En effet, je suis né et ai grandi sur l’île de Taiwan. Me rendre dans un autre pays impliquait « une traversée » par bateau ou par avion. De là à s’imaginer dans un vaisseau spatial, il n’y a qu’un pas.
Or, cette évidence a été bouleversée lors de mon premier voyage de Paris à Amsterdam en bus. J’avais appris à l’école que Les Pays-bas et la France sont deux pays distincts et pourtant ! Sans bateau ni avion, je me suis retrouvé dans un autre paysage où les gens parlent une autre langue.
Avec cet étonnement j'ai pris conscience que le franchissement de frontières invisibles – celles de langues, de coutumes et de manières de penser, par exemple – peut être tout aussi passionnant que la traversée d’un espace interstellaire.
Et quand on sait que, au-delà des frontières, on peut continuer à donner, recevoir, rêver et aimer, on commence à se sentir chez soi sur la terre.
image extraite de l'album "Si je grandis..." par Mélusine THIRY (éd. HongFei Cultures 2009)
00:08 Publié dans journal d'éditeur | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : frontière, chine, aimer, traversée, franchissement, culture, langue, coutume, si je grandis, mélusine thiry | Facebook |