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26/05/2011

L'appel du grand large : festival du livre jeunesse de Cherbourg-Octeville

Les éditions HongFei Cultures seront présentes au 24e festival du livre jeunesse et de la BD de Cherbourg-Octeville du 27 au 29 mai. 

Les deux éditeurs Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh présenteront la singularité de leur proposition éditoriale pendant la journée professionnelle du vendredi 27 mai. 

L'illustratrice Sophie Roze et l'auteur Chun-Liang Yeh dédicaceront leurs albums dont "L'Autre Bout du monde" et "Mais où est donc le lapin ?". D'autres nouveautés vous attendent pour venir les découvrir, dont "Les Deux Paysages de l'empereur" et "Petit Poisson veut voler" illustrés par Wang Yi, ainsi que "La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup" illustré par Géraldine Alibeu. (cliquer ici pour visualiser le catalogue)

festival cherbourg,sophie roze,loïc jacob,chun-liang yeh,hongfei cultures,kochipanComme un écho à l'appel du grand large : nous vous invitons à découvrir un extrait de l'interview de Chun-Liang Yeh réalisée par Kochipan, un site dédié aux échanges culturels entre la France et les pays d'Asie.

Pouvez-vous vous présenter, et comment vos pas vous ont-ils guidé de Taïwan vers la France ?

Arrivé en France pour mes études en 1992, je suis éditeur de livres jeunesse depuis bientôt quatre ans, et auteur depuis trois ans.

Je suis né et ai grandi à Taïwan, une île à l’est du continent chinois. J’ai passé mon enfance à Kaohsiung, une grande ville portuaire dans le sud du pays. Le paysage maritime a très tôt réveillé en moi l’envie de partir en voyage dans des pays lointains. Dès que j’ai appris à lire et à écrire, j’ai compris intuitivement que c’est avec les mots que je pourrais voyager vraiment loin, plus loin que le bout du monde, dans le cœur des gens.

A l’université de Taïwan, j’ai été formé aux littératures européennes, celle anglaise en particulier. Cette formation m’a amené à apprendre le français et à envisager ultérieurement un séjour en France. Les jeunes Taïwanais étaient nombreux à partir pour prolonger leurs études et acquérir une expérience dans un pays étranger, la destination préférée étant les Etats-Unis. J’avais alors envie de découvrir la France et l’Europe, moins bien connues à Taïwan à l’époque.

Comment vous est venue l'idée de mettre en place une maison d'édition de livres jeunesse prenant pour base la culture chinoise ?

Après plusieurs années de travail dans un cabinet d’architecte à Paris, j’ai eu une occasion de collaborer avec une société de consultants et de réaliser de beaux livres sur l’architecture pour un éditeur basé en Chine. Cette expérience m’a permis d’imaginer une nouvelle façon de travailler qui mobiliserait mieux ma culture d’origine.

Avec mon meilleur ami Loïc Jacob, nous avons entrepris de construire un projet culturel autour du livre et de la culture chinoise. Des visites dans des salons du livre en Europe et en Chine nous ont convaincus de la pertinence d’une nouvelle proposition éditoriale pour les jeunes lecteurs en France. Nous invitons le public français à une expérience sensible de la Chine sans que les clichés soient un passage obligé. Mais plus généralement nous souhaitons accompagner le jeune public, par nos publications, dans la découverte de l’Autre comme une source de beauté et un chemin vers plus de liberté.

(cliquer ici pour lire l'intégralité de l'interview sur le site de Kochipan)

 

13/04/2011

L’Océan lointain

yuanyang.jpgL’album L’Autre Bout du monde a vu le jour au printemps 2011. Nous en sommes heureux.

 

A l’origine du projet se trouve Loïc : nous discutions de tas de sujets pendant notre long trajet entre Paris et Mouans-Sartoux à l’automne 2009. Ma grand-mère s’est invitée à notre conversation. Après deux mois de gestation, l’histoire fut écrite en un temps assez court.

 

Loïc a aussi apporté sa pierre précieuse à l’une des touches finales de l’album. Nous travaillions avec l’illustratrice Sophie Roze sur l’image de la couverture. Comment suggérer avec subtilité que l’histoire ne se déroule pas sur la côte de Bretagne mais dans un pays lointain ? Loïc nous rappela alors que tous les bateaux ont un nom… et le bateau de Langlang aura un nom chinois sur la coque.

 

Dans l’une des pages intérieures, le bateau qui transporte Langlang chez sa grand-mère s’appelle 旗津号 Qi Jin Hao, Qi Jin étant le nom de l’île de pêcheurs où il se rend. Sur la couverture, fier dans ses toute nouvelles baskets reçues en cadeau, Langlang prend un bateau qui porte trois mots 遠洋号 Yuan Yang Hao en guise de son nom « L’Océan lointain ».

 

Et n’est-ce pas avec les mots qu’on voyage vraiment loin, plus loin que le bout du monde, dans le cœur des gens ?

 

(post rédigé par Chun-Liang) 

 

Image extraite de l’album L’Autre Bout du monde, illustré par Sophie Roze.

18/05/2010

La Chine vue de France

raton.jpgJuin 2007, nous avons eu le plaisir de découvrir, à travers un article dans le n°29 du Bulletin de Ricochet, l’existence du site Chine des enfants, créé et animé par David-Umberto Signoretti.

 

L’entretien intitulé Visages de la Chine dans les ouvrages pour la jeunesse : Analyses et tendances demeure pour nous une référence riche et incomparable. Nous vous invitons à le (re)découvrir, à l’occasion de la publication d’une interview réalisée à l’initiative de David-Umberto et censée apporter un regard critique sur l’offre éditoriale de HongFei Cultures deux ans et demi après sa création.

 

Nous reproduisons ici les trois questions qui nous ont été posé, ainsi que la réponse que nous avons apportée à la dernière des questions. Pour lire l’intégralité de l’interview, vous pouvez vous rendre sur le site de Chine des enfants.

 

 *

 

HongFei Cultures a maintenant fait sa place dans le paysage éditorial avec une lisibilité sur sa production et ses ambitions. Permettez-moi de faire avec vous un petit bilan...

  

 

Question 1 : HongFei présente un catalogue ambitieux dans un paysage assez morose de l'édition. Depuis sa création, le développement de l'entreprise semble facile et en constant progrès. Est-ce aussi facile, avez-vous renoncé à certains projets initiaux?

 

 

Question 2 : Vous diversifiez vos publications en visant des tranches d'âges très larges et des textes venant de cultures différentes ; vous n'êtes pas l'"éditeur chinois" et pourtant avec une identité forte, HongFei ne s'assimile pas à un éditeur "généraliste". Comment vous situez-vous dans le monde de l'édition jeunesse?

 

 

Question 3 : Les premiers titres de votre catalogue proposent des textes ou adaptations chinois. La diversité des nouveaux albums a-t-elle été tout de suite comprise et acceptée ?

  

   

Réponse à la question 3 : Nos premiers titres "Hors collection" (Si je grandis... par Mélusine Thiry, Une touche de couleurs par Pauline Kalioujny) conçus par deux auteurs-illustratrices françaises, sont parus à l'automne 2009, deux ans après la création de la maison d'édition. Vous avez raison d'y voir un risque d'incompréhension de la part des lecteurs qui connaissent déjà notre catalogue. Toutefois, c'est un risque que nous étions prêts à assumer, car cet élargissement de ligne éditoriale correspond à la personnalité des éditeurs et à un besoin naturel d'épanouissement de la maison d'édition.

 

Quelques mois après la sortie de ces deux titres, suivis plus récemment d'un troisième (Salade de fruits par Samuel Ribeyron), nous n'avons constaté aucun rejet, ni de la part des lecteurs ni de celle des prescripteurs (notamment libraires), au motif d'une incompatibilité ou d'une confusion par rapport à nos titres antérieurs. Nous nous en réjouissons.

 

Selon notre analyse, il y a plusieurs raisons à cela. D'abord, beaucoup de ceux qui connaissent déjà notre production ont compris que notre proposition éditoriale n'a rien de communautariste et que nous ne nous posons jamais comme le gardien du temple d'une culture chinoise figée et idéalisée. Comment inviter les lecteurs à partir en voyage entre les cultures, si nous nous enfermions nous-mêmes dans une conception étriquée des cultures ?

 

Ensuite, beaucoup de lecteurs et de professionnels ne nous connaissent pas encore en 2009. Ils ont découvert et apprécié la belle facture de nous ouvrages hors collection en même temps que l'existence de la maison d'édition. Ils ont perçu HongFei Cultures comme une maison d'édition qui, en plus de savoir faire de beaux albums, sait les doter d'un contenu culturel chinois authentique.

 

Si ces constats nous incitent à l'optimisme pour le développement -modeste mais régulier- de la maison d'édition, nous restons vigilants sur le fait que notre proposition reste parfois mal comprise par certains prescripteurs partagés entre la tentation d'y voir un effet de mode ou celle de considérer nos créations comme contestables car non conformes à une image jugée "authentique" et recevable de la Chine.

 

C'est pourquoi, confiants dans le discernement des lecteurs de plus en plus nombreux à apprécier notre offre d'amitié, nous travaillons à la clarté de notre proposition et à la faire connaître et comprendre plus généralement. Dans ces circonstances, l'attention et la critique bienveillantes que vous-même manifestez à l'égard de nos publications sont un accompagnement et un encouragement très précieux.

 

 

raton2.jpg

 

(image extraite de l'album Face au Tigre, illustré par P. Kalioujny)