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14/11/2013

Des artistes exposés

Expo-vente personnelle, expo-vente collective, expo. d’originaux en bibliothèque… Ces temps-ci offrent nombre d’occasions aux amateurs pour découvrir ou connaître mieux et, quoi qu’il en soit admirer, les créations riches et variées d’artistes dont, par ailleurs, le travail d’illustration est publié chez HongFei Cultures.

Expo personnelles :

Valérie Dumas, voir la vie autrementTout d’abord, il est encore possible de Voir la vie autrement pendant quelques jours à Lyon à l’Artclub Gallery (Lyon 2e) et de profiter ainsi des magnifiques portraits de femmes réalisés par l’incroyable Valérie DUMAS. À ces toiles de grands formats, s’ajoutent les planches originales du livre Songes d’une nuit de Chine (HongFei 2012). Le tout est en vente. Un bonheur d’exposition débutée le 23 octobre et à partager encore jusqu’au 20 novembre.

Nicolas Jolivot, carnets de voyagePour ceux qui ont l’âme au voyage, ne manquez pas les derniers jours de l’exposition de Nicolas Jolivot, 20 ans de Carnets de voyage. 1993-2013 à Clermont-Ferrand, espace Victoire. « L’exposition permet à Nicolas JOLIVOT de faire le point sur vingt ans de voyages et de carnets, depuis ce premier carnet dessiné à la plume et transporté dans son sac à dos pendant un tour de France à pied jusqu’aux grands carnets qui remplissent maintenant ses valises de retour des provinces de Chine. » L’exposition, qui a débutée le 16 octobre, est encore visible pour quelques jours, le temps du Rendez-vous annuel du Carnet de voyage qui s’ouvre aujourd’hui jeudi 14 nov. et fermera ses portes le 17 nov.

WANG Yi, exposition médiathèque Alexandre Jardin, Asnières

À Asnières-sur-Seine, la médiathèque Alexandre Jardin accueille du 5 au 30 novembre une exposition personnelle de WANG Yi (quelques vues de l’expo. sont à voir ICI sur le profil Facebook de Yi). Ceux qui connaissent le catalogue des éditions HongFei Cultures savent tout l’attachement que nous avons pour cette illustratrice au travail sensible de peinture, de papiers découpés et de crayons de couleurs. Pas moins de sept livres publiés ensemble ont forgé un lien très particulier entre l’univers graphique de Yi et notre maison. L’exposition permet ici de découvrir les originaux de trois albums : Yexian et le soulier d’or, Princesse Corbeau et le tout récent La Légende du Serpent blanc. On appréciera également d'autres facettes du travail de création de Yi (papiers découpés, poupées de tissus, etc.).

Pierre Cornuel, femmes rebellesÀ Paris, ne manquez pas les Femmes rebelles et d’autres toiles des séries Atlantis  et Fleurs noires de l’étonnant Pierre CORNUEL. Pour avoir rencontré en d’autres lieux quelques-unes des toiles exposées, nous pouvons témoigner de l’énergie sourde prêtée à ces corps et visages des femmes admirées. Vernissage de l’exposition aujourd’hui jeudi 14 novembre à partir de 18h30, Galerie Everarts (8 rue d'Argenson Paris 8e - M° Miromesnil). 

Enfin, à Saumur, du 15 novembre au 28 décembre, la Loire Valley Galerie de Michèle HEYRAUD consacre un temps fort de son agenda à une Expo des enfants et présente, en expo-vente, une sélection d’œuvres publiées aux éditions HongFei par quatre artistes dont le travail révèle quatre univers : Géraldine ALIBEU (illustrations originales de La Bête T. 1 et 2), Valérie DUMAS (illustrations originales de Le Duc aime le Dragon), Minji LEE-DIEBOLD (illustrations originales de Grand’Tante Tigre) et Clémence POLLET (illustrations originales de L’Auberge des ânes et de La langue des oiseaux). Dans sa galerie, Michèle HEYRAUD invite à considérer les planches créées pour des livres pour enfants comme des œuvres d’art à part entière. Son choix est d’autant plus remarquable que très peu de galeries non « spécialisées » offre ce choix à leur clientèle. Nous sommes heureux que la Loire Valley Galerie est conçue cette exposition spécifiquement autour d’œuvres créées pour illustrer des titres du catalogue de HongFei Cultures. 

Expo des enfants, Loire VAlley Gallerie, Saumur, Géraldine Alibeu, Valérie Dumas, Minji Lee-Diebold, Clémence Pollet

Ci-dessous, couvertures des livres publiés aux éditions HongFei Cultures par les artistes mentionnés dans cet article

Le site ou le blog des artistes mentionnés ici :

Le SITE de Géraldine Alibeu; deux sites de Pierre CORNUEL, ICI et LA; le SITE de Valérie DUMAS; le BLOG de Nicolas JOLIVOT; le SITE de Minji LEE-DIEBOLD; le SITE de Clémence POLLET; le SITE de WANG Yi.

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26/10/2012

Prix "L'école aujourd'hui" : Deux albums HongFei en sélection

Deux albums HongFei Cultures sélectionnés pour les prix littéraires jeunesse 2013 de la revue L'ECOLE aujourd'hui

La maison de Yu Ting, Anne Thiollier, catégorie "maternelle"

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Princesse Corbeau, WANG Yi, catégorie "élémentaire"

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cliquez sur les images pour voir en grand

prix littéraire,l'école aujourd'hui,maison de yu ting,anne thiollier,princesse corbeau,wang yiPlus d'informations sur le Prix et les modalités de participation des classes qui le souhaitent dans la revue ou à l'adresse www.LEA.fr/reseau-lea (inscriptions possibles dès le 15 nov.)

Supplément "Le Goût du livre" (maternelle et élémentaire) à la Revue L'ECOLE aujourd'hui, n°32,nov. 2012.

  

16/11/2011

L’apprentissage du désir [2]

Pour ouvrir notre nouvelle collection « Contes de Chine », nous avons choisi de présenter l’histoire de Yexian, « Cendrillon chinoise ». Partant du texte de l’auteur DUAN Chengshi qui a vécu au neuvième siècle, la plus ancienne version écrite connue du conte de Cendrillon, nous en proposons une version en langue moderne très respectueuse de l’intention de l’auteur.  

 

Quatrième de couverture : Yexian, sensible et sage, est tourmentée par sa belle-mère et sa demi-sœur. Elle trouve son réconfort auprès d’un poisson aux yeux d’or. Mais la marâtre tue le poisson et l’enterre au pied d’un arbre.  

 

Une Immortelle venue consoler Yexian lui révèle un secret : si l’enfant prend soin du squelette du poisson, celui-ci exaucera chacun de ses souhaits. 

 

La magie du poisson permet à Yexian de se parer des plus beaux atours et de se rendre secrètement à une grande fête. Mais sa belle-mère s’y trouve aussi et semble la reconnaître. Dans sa fuite, Yexian perd une de ses magnifiques chaussures. Le soulier d’or, parvenu entre les mains d’un roi, conduira enfin la jeune fille à son bonheur. 

 

 

YX-mariage.jpgMon adaptation de ce texte chinois ancien à une lecture moderne, sans qu’en soit altéré ni l’esprit ni la sobriété, préserve la précision de la narration des événements (apparition et disparition du poisson magique, révélation de l’Immortelle, pérégrination du soulier d’or) sans ajout artificiel de descriptions sur le tempérament ou la motivation des personnages en action. 

 

Une fois mon écriture achevée, j’ai eu le sentiment que dans son récit DUAN Chengshi avait voulu nous inviter à poser le regard sur certains aspects de l’histoire de Yexian en nous épargnant des contingences distrayantes. En fait, ce conte se prête à une lecture parabolique. Mais à quelle symbolique avons-nous affaire ? Si, par exemple, le poisson et la marâtre peuvent être compris comme des métaphores, de quoi seraient-ils le signifiant ? Et pourquoi la fin du conte chinois diffère-t-elle autant de la version que nous connaissons en France ? En apportant quelques éclairages sur ces points, je propose une lecture possible de ce conte, parmi d’autres sans doute envisageables.

 

Dans ce récit, le lien entre Yexian et le poisson magique, auprès duquel la jeune fille trouve du réconfort dans le malheur de la perte de ses parents et la persécution de sa belle-mère, apparaît comme une relation de dépendance basée sur le « besoin ». Yexian a besoin de trouver un équilibre affectif dans une vie qui la malmène tant, et c’est le soin qu’elle apporte à ce poisson extra-ordinaire qui le lui offre. Est-ce par méchanceté gratuite ou par jalousie que la marâtre tue le poisson et le mange ? Nous ne le savons pas. Beaucoup de suppositions sont possibles, mais toujours est-il qu’elle rompt par cet acte cruel l’équilibre fondé sur la dépendance entre la jeune fille et le poisson. Ce faisant, elle oblige Yexian à chercher d’autres horizons pour s’en sortir. La jeune fille entreprend alors un apprentissage du « désir » grâce à la révélation de l’Immortelle. À travers les souhaits qu’elle énonce en priant le squelette du poisson, elle apprend à désirer avec pertinence les objets appropriés (la robe et les souliers) et à les utiliser au moment opportun (lors de la fête). Mais écouter son désir implique aussi de se laisser porter par le courant des événements ; ainsi en est-il du périple du soulier égaré qui finira par apporter le bonheur à la porte de la jeune femme sous la forme d’un mariage somptueux avec le Roi.

 

Je suis d’autant plus frappé par l’évidencede cette lecture du conte que nous a transmis DUAN Chengshi que l’épilogue, qui me paraissait énigmatique auparavant, en constitue finalement une clé tant recherchée. En effet, à la fin de l’histoire, il nous est raconté comment la marâtre et sa fille vont mourir puis que pendant longtemps les membres de leur tribu vont venir prier sur leur tombe quand ils désireront la naissance d’une fille dans leur famille. On doit comprendre ainsi que la marâtre a fait quelque chose de « bien » de son vivant, sans quoi son esprit serait incapable d’exaucer le vœu des gens. Le « bien » qu’elle a fait fut d’aider Yexian à passer de l’état d’un besoin à celui du désir, et donc à avancer dans sa vie. Plus loin, DUAN Chengshi précise aussi que le squelette du poisson magique, entré en possession du Roi, cessa au bout d’un an d’exaucer ses vœux. Il me semble qu’on peut bien supposer ici qu’à la différence de Yexian, le Roi qui s’est attribué le squelette n’a pas connu l’adversité ni parfait son éducation en matière de désir. Or, lorsque la quête n’est pondérée par aucun apprentissage du désir, nul objet dans le monde ne saurait être longtemps magique.

 

post de Chun-Liang YEH

en heureux souvenir d'une conversation avec Loïc à Blois il y a un mois

 

Image extraite de l’album Yexian et le soulier d’or, illustré par WANG Yi.

07/11/2011

L’apprentissage du désir [1]

En rangeant les documents dans mon bureau j’ai retrouvé des images qu’à une époque je voyais quotidiennement. Ce sont des photos et posters mis sur les murs des chambres que j’ai occupées, autrefois, dans d’autres lieux et parfois dans un autre pays. Ces photos de sites naturels et de monuments me rappellent les personnes qui me les ont offerts : elles m’ont suggéré de poser mon regard sur ces paysages, qui me faisaient rêver. Je pense à ces personnes comme celles qui ont « parfait » mon éducation ; elles m’ont appris l’art de désirer.

 

YX-immortelle.jpgDans la vie j’ai fait trois apprentissages successivement. Le premier apprentissage a concerné la connaissance des choses : le ciel, la terre, la nature, les animaux. Le deuxième apprentissage m’a donné la capacité de mener des actions, souvent en mobilisant des hommes et des femmes pour un objectif commun. Le troisième apprentissage, celui du désir, me permet de jouir des plaisirs simples à ma portée, sans me laisser piéger par les illusions et les vicissitudes de la réalité.

 

Bien désirer, cela s’apprend. Et cette belle leçon de la vie est présente dans la philosophie et la littérature comme dans les religions. L’héroïne de Out of Africa (par Karen Blixen) l’a dit, par exemple, en une phrase lapidaire : « Si Dieu veut te punir, il exauce tes vœux. » D’évidence, beaucoup de nos « malheurs » viennent non pas du fait des contrariétés extérieures, mais que nous nous trompions dans l’objet de notre désir. Un moine bouddhiste qui sait désirer son bol de riz peut être considéré comme infiniment plus heureux qu’un homme qui a beaucoup mais qui souffre de ce qu’il ne peut pas avoir.

 

C’est avec gratitude que je pense à ceux qui m’ont aidé à parfaire mon éducation en matière de désir. Grâce à eux, je trouve la bonne compagnie des gens équilibrés et épanouis. Un hôte, un messager, un ange gardien… ils ne sont pas forcément les plus instruits, n’occupent pas toujours les postes les plus convoités, mais ils savent vivre heureux, satisfaits sans être blasés ni frustrés. Que ce soit en France, en Angleterre ou à Taïwan, c’est parmi eux que je me sens chez moi.

 

post de Chun-Liang YEH

  

 

Image extraite de l’album Yexian et le soulier d’or, illustré par WANG Yi.

05/10/2011

"Yexian et le soulier d'or" en librairie le 6 oct. 2011

Couv-Yexian.jpgYexian et le soulier d'or est un conte classique chinois du IXe siècle dans lequel on découvre, huit cents ans avant la naissance de Charles Perrault, l’histoire d’une jeune fille qui nous rappellera beaucoup notre chère Cendrillon. Orpheline, détestée de sa marâtre et de sa demi-soeur, Yexian, pour qui la bonne fée est figurée par un poisson, ira à une fête et perdra un soulier… Son bonheur viendra-t-il d'un prince ?

L’histoire, et ses étonnantes variantes culturelles, nous est offerte à travers la belle et sobre narration de Chun-Liang YEH et la gaieté colorée des illustrations de WANG Yi, tous deux nourris des cultures chinoise et française. Un épilogue conduit à une fin qui en surprendra plus d'un !

aperçu de l'album

Yexian et le soulier d'or inaugure la nouvelle collection "Contes de Chine" des éditions HongFei Cultures.

Pour découvrir ou commander votre Yexian, rendez-vous chez votre libraire préféré dès le 6 oct. 2011. Ce titre est également disponible sur tous les sites internet de vente de livres.

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Yexian et le soulier d'or, texte de Chun-Liang YEH, illustration de WANG Yi, coll. "Contes de Chine", éd. HongFei Cultures, oct. 2011

20/07/2011

juillet-août... le temps de rêver aux nouveautés de la rentrée

Valérie Dumas, HongFei Cultures, nouveautés

En attendant le soleil d’été, Valérie DUMAS, Mélusine THIRY, WANG Yi, et Chun-Liang YEH nous annoncent un automne de contes et couleurs, d’exquises fantaisies et détails drolatiques, de sages fables et dragons éternels, d’ombres et lumières, d’orphelines et d’aimées, de… mais cessons-là les révélations et laissons un peu aller les rêves !

Valérie dumas, mélusine thiry, wang yi, chun-liang yeh, nouveautés

cliquez sur les images pour agrandir

D'ici-là, nous vous souhaitons
de belles vacances d'été
 

13/07/2011

Invitation à l’exploration d’un paysage intérieur…

wang yiTendres, acidulés, vitaminés ou veloutés… les albums illustrés par WANG Yi sont comme ces paquets de bonbons mêlés où la main plonge et replonge pour piocher une surprise et du plaisir et, à chaque fois, gagner un petit voyage gustatif.

Ici, c’est l’œil qui caresse les couleurs et les formes et, bientôt, c’est l’esprit qui parcourt des paysages insoupçonnés.


Il y a bientôt trois ans que WANG Yi, jeune artiste chinoise, a présenté aux éd. HongFei Cultures un book séduisant et convainquant où la diversité le disputait à l’originalité du talent. Ce jour-là, il y eut aussi une proposition désarmante et touchante : « Je pourrai peut-être devenir votre illustratrice française… ».

Revue.jpgYi est née et a grandi à Pékin où elle intégra la prestigieuse École centrale supérieure nationale d'art décoratif. Diplômée, active, elle veut connaître le monde et s’ouvrir des horizons. C’est en France qu’elle vient poursuivre sa formation artistique, en particulier au sein de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Là, elle cultive le goût de l’illustration et de la narration. C’est en France aussi que la vie et ses bonheurs l’invitent à rester.

wang yiDesigner textile, graphiste, illustratrice, Yi aime travailler dans des registres variés. Ainsi, pendant qu’elle anime des ateliers de papiers découpés chinois auprès de jeunes enfants ou que ses albums inspirent des travaux scolaires, en Chine ses images servent de base à une ligne de vêtements et accessoires de mode, et à Paris sa créativité la conduit à être choisie pour réaliser une fresque de 10m de long pour l’exposition internationale du textile PREMIERE VISION 2011 (Paris).

wang yi

Dans tous les cas, Yi mobilise ses qualités, sa culture, ses compétences, son talent au service d’une création d’images où elle développe une palette, une techniques, des points de vue, des personnages et des émotions très caractéristiques – bref, une « œuvre visuelle », qui résonnent drôlement chez ceux qui les croisent. Un petit quelque chose d’ailleurs ? Si cet ailleurs est un « paysage intérieur », pour le dire comme Chun-Liang YEH, auteur avec qui elle collabore régulièrement, un paysage riche et complexe qui invite à l’exploration, alors oui il y a de l’ailleurs à l’origine du tempérament inédit des images de WANG Yi.

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Bibliographie de WANG Yi : Poisson poissonne, La Maison de Léna, 2008 – Cici hérisson, HongFei, 2009 – Plouf la châtaigne, HongFei, 2009 – 100 histoires pour les plus petits (collectif), Lito, 2010 – Les Deux Paysages de l’empereur, HongFei, 2010 – Petit Poisson veut voler, HongFei, 2011.

À noter : un nouveau titre de Chun-Liang YEH et WANG Yi est à paraître en octobre 2011.

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00:32 Publié dans Coup de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wang yi |  Facebook |

04/11/2010

Textes d'auteurs chinois

03.jpgNous avons eu récemment une occasion d’expliquer, dans deux émissions de radio* sur l’actualité culturelle, l’offre éditoriale que nous formulons depuis trois ans, à travers notamment une présentation des nouveaux titres de la rentrée. 

 

Nous avons aussi eu le grand plaisir de constater un intérêt réel chez nos deux interlocutrices sur l’une des spécificités de notre proposition : les textes d’auteurs chinois.

 

Que les auditeurs qui nous ont écoutés nous excusent des explications partielles données allègrement sur les ondes. En effet, derrière ces mots simples, il y a tout un univers qu’une vie entière ne suffirait pas à explorer de manière exhaustive. Nous nous efforçons, malgré tout, d’évoquer quelques facettes de cette problématique, comme un début de réponse qui se prolongera sûrement sur les prochains posts de ce blog :

   

1. Pourquoi publions-nous les textes d’auteur, et non les contes populaires de la tradition orale ?

 

2. La tradition littéraire chinoise peut-elle se reconnaître, comme une peinture chinoise se différencie d’une peinture occidentale ?

 

3. Quelles seraient les caractéristiques de la littérature chinoise, en particulier celle accessible aux jeunes lecteurs ?

 

4. Comment situer une création contemporaine (comme Pi, Po, Pierrot, Face au Tigre et Les Deux Paysages de l’empereur, Marée d'amour dans la nuit) par rapport à cette tradition littéraire ? Comment peut-on valoriser son originalité et sa singularité d’auteur tout en s'inscrivant dans une tradition littéraire ?

  

Voilà de quoi nous occuper pour quelques temps...

  

 

 

Image extraite de l'album Les Deux Paysages de l'empereur, illus. Wang Yi

 

* les liens vers l'enregistrement de ces émissions seront bientôt disponibles sur ce blog.

08/09/2010

Paysages secrets

BL_EMP1.jpgComme étudiant à l'université, avec mon premier salaire de professeur de science physique à domicile, je me réjouissais à l'idée de m'offrir quelques beaux livres de géographie illustrée, dont un recueil des images des plus beaux sites du monde. N’a-t-on pas dit dans une chanson du groupe Boston : 

  

"It's what you can see that takes you there, your destination."

  

C'est ce que tu peux voir qui t'emmène là, à ta destination. 

     

Avant même que j'aie le temps de réaliser mes vœux (de beaux livres), un vendeur d'encyclopédies a réussi à me convaincre que 33 volumes de Britannica, c'était mieux. C'est ainsi que je me suis embarqué pour un voyage imaginaire plutôt par les mots que par les images.

   

Parmi mes lectures, depuis mon enfance, que ce soit en image ou en texte, les récits de voyage m'attirent plus que les autres genres. Ils me sont doux comme le chant de sirènes.

  

En comparaison, mon intérêt pour les biographies des hommes du passé ou du présent est très récent. Il s'est installé sans que je m'en aperçoive. Il est probable que l'étude des personnages dans les romans a aiguisé ma sensibilité aux mouvements des cœurs humains. Je suis amené, petit à petit, à lire les hommes et les femmes rencontrés dans la vie. Joies, douleurs, rêves et espoirs constituent un paysage intérieur des êtres humains, pas moins fascinant à explorer et à contempler que les sites extraordinaires montrés dans les guides touristiques.

   

De ces paysages secrets, j'en ai vu de très beaux. J'en suis heureux.

   

 

 

image extraite de l'album Les Deux Paysages de l'empereur, illu. Wang Yi, en librairie le 28 octobre 2010.