01/10/2012
Le Japon, voisin inconnu [1]
L’été dernier, j’ai accompagné ma mère pour un voyage au Japon, dans la région de Kansai (Kyoto-Osaka-Kobe) à 2h30 de vol de Taipei. J’y suis allé avec un très bon souvenir de mon premier voyage un an plus tôt à Tokyo, et je ne suis point déçu en y revenant. Je m’étonne toujours : comment arrive-t-on à garder des villes et des campagnes propres, partout, tout le temps ? Les véhicules sont tous lavés, circulant sur les routes impeccablement entretenues, sans une brèche.
Bien qu’ayant connu le Japon tardivement, j’ai un sentiment particulier à son égard : lorsque mon père allait à l’école primaire, c’était le japonais qu’on y enseignait. Le Japon a dû représenter, dans l’imaginaire des gens de sa génération dans la dure réalité de l’après-guerre à Taïwan, un ailleurs moderne, rationnel et prospère. Venir au Japon pour moi c’est un peu comme partir à la recherche d’un temps perdu, celui d’avant ma naissance.
Erigée sur le modèle de Chang’an (siège de l’Empire chinois sous les Tang 7e – 9e siècle), Kyoto fut de 794 à 1868 la capitale impériale du Japon. Dans mon exploration de la ville au premier soir, je me suis glissé dans des ruelles le long d’une rivière aménagée non loin de mon hôtel. Les enseignes des pubs y émettaient une lumière tamisée. En face des pubs, sous les saules bordant la rue, de temps à autre un jeune homme à mon approche m’envoyait un message à voix basse… sans doute une invitation à goûter aux plaisirs suaves proposés dans l’un des établissements en traversant la rue. Alors que je continuais mon chemin, cette voix s’estompait dans l’obscurité, laissant derrière elle le parfum d’une jouissance promise et non consumée.
Voilà mes premières heures à Kyoto, ville historique de 1,5 million d’habitants. Si au cœur de la ville les buildings modernes ont depuis longtemps remplacé les bâtisses traditionnelles en bois, les hommes et les femmes continuent d’arpenter les artères quadrillées tracées il y a plus de mille ans, et aussi les sentiers d’initiation à l’art millénaire de désirer.
Chun-Liang YEH
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26/09/2012
Matteo Ricci, ils sont restés sourds.
En France je croise parfois des essais et des articles sur la Chine, sa culture et son développement actuel, rédigés par des voyageurs ou divers professionnels ayant séjourné en Chine. Il m’arrive d’être déçu par la persistance de clichés véhiculés par ces auteurs pourtant bien placés pour faire une observation en profondeur et fournir une explication simple et intelligible. De plus en plus souvent, je suis amené à considérer les "récits" sur la Chine comme révélateurs de la largesse d'esprit d’un auteur, et dois me rendre à l’évidence que des auteurs étroits d’esprit voyagent aussi en Chine et diffusent leur vérité sur ce pays. Pourquoi sont-ils publiés ? Parce que ces auteurs sont trop éminents pour qu’on refuse leur contribution, ou que leur éditeur n’est pas suffisamment averti sur ce sujet , ou parce que leur vision des choses correspondrait à celle qui conforte les lecteurs dans la leur ? Sans illusion sur la portée de mes critiques dans ce blog, j’essaie toutefois de garder une trace de mes réflexions qui me seront peut-être utiles dans dix ans lorsque ces clichés dénoncés continueront encore de proliférer.
Je note ainsi le propos d’un personnage très influent (président d'une grande école de commerce) publié dans une revue spécialisée dont je loue pourtant la qualité éditoriale :
« …depuis la Révolution française, la revendication d’égalité s’est ajoutée à celle de la liberté individuelle, inventée par les philosophes grecs et magnifiée par le christianisme. Dans le monde asiatique, l'individu n'existe pas, le groupe est le centre de gravité. Pour Confucius, le groupe de référence, c'est la famille. L'Etat, l'entreprise sont à l'image de la famille... » (Chine Plus, n°23, juin-septembre 2012)
Ce propos révèle une double erreur de l’auteur. Premièrement, en Chine, qui est une part non négligeable du monde asiatique, l’individu existe. Ce qui n’existe pas, c’est l’individu sans lien avec les autres. Quant à Confucius, il fait le constat "simple" que personne ne naît de nulle part. Quand un individu naît, il est déjà en lien, à commencer par celui de la parenté. En conséquence, parmi les grandes questions que se pose Confucius, se trouvent la nature de ces liens et ce qu’on en fait.
La deuxième erreur de l’auteur vient de l’opposition qu’il fait entre l’individu et la famille. La famille est un sujet « ambigu » pour les Français. Défendue dans une acception étroite par certains, elle est haïe par d'autres à cause de l’inertie qu’elle incarne dans la reproduction sociale des individus d’une génération à l’autre. Or, sans dénoncer ni sacraliser la famille, Confucius - à la suite du constat signalé au-dessus - fait de la famille un lieu d’apprentissage, naturel et légitime, d’empathie. Auprès de ses parents et ses frères/soeurs, un individu apprend à devenir digne d’avoir des amis qui l’aident à s’émanciper. Se faire des amis (ou créer des liens, comme dit le renard du Petit Prince) afin de se perfectionner en son humanité est l’expression la plus élevée de la liberté individuelle en Chine.
Cette compréhension du confucianisme, loin d’être arbitraire, constitue la quintessence d’un ouvrage déjà ancien et écrit par un Occidental, le jésuite Matteo Ricci : Traité de l’amitié (publié en chinois en 1595, aujourd’hui disponible aux éditions Noé en version bilingue. Cliquer ici pour lire la quatrième de couverture).
image : portrait de Matteo Ricci, auteur du dessin inconnu, cliché Bibliothèque nationale de France.
Chun-Liang YEH
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19/09/2012
"La maison de Yu Ting", d'Anne Thiollier... en librairie dès le 20 septembre
La maison de Yu Ting, d'Anne Thiollier, sort en librairie jeudi 20 septembre.
La maison, le jardin de la maison, la grand-mère dans le jardin de la maison, le chat noir dans l’arbre dans le jardin… Sur un air de comptine, l’auteure éveille un à un les éléments et crée un monde qui s’enrichit, s’étend, se déploie jusqu’à former un univers harmonieux, une perle d’affection, un cocon rassurant et libre pour Yu Ting, petite fille dans le jardin de sa grand-mère. Le jeune lecteur pénètre ainsi l’univers protégé d’une maison – chinoise – recélant un jardin secret où il fait bon grandir.
Il y a presqu’un an, Anne Thiollier proposait un projet éditorial personnel aux éditions HongFei Cultures. Nous devions nous rencontrer au salon du livre de jeunesse de Montreuil pour en discuter, mais ce salon est ce qu’il est, une formidable fourmilière où le temps manque parfois à la patience du regard et de la lecture. C’est finalement dans un endroit plus calme que nous avons pris le temps de découvrir le travail d’écriture et de peinture de cette auteure, connue ces dernières années pour ses romans jeunesse parus chez Casterman, Gallimard jeunesse ou au Seuil jeunesse. Anne Thiollier avait également à son actif quelques textes illustrés (par elle-même) plus anciens publiés aux éditions Le Sorbier et Bleu de Chine. Elle a vécu une vingtaine d’année en Chine et connaît bien ce pays, sa culture et ses habitants. Et dans chacun de ses livres, l’univers rencontré est celui de la Chine : celle traditionnelle (Un serpent dans un bol de thé), celle maoïste (La vie en rouge) ou contemporaine (Hong Kong Story) ou plus récemment celle des communautés immigrantes (Miettes de lettres).
Avec La maison de Yu Ting, Anne Thiollier invite une nouvelle fois à cette rencontre avec la Chine. Mais ici, point d’us et coutumes inconnus et étonnants, pas de mentalité qui interroge, pas de confrontation de cultures. Dans cet ailleurs que seule l’image – des peintures aquarellées, fraiches et douces – désigne ainsi, l’auteure éclaire la part d’universel que recèle la nature humaine.
Dans La maison de Yu Ting, il y a un jardin et dans le jardin, une grand-mère. Une grand-mère pleine d’affection qui brode, silencieuse, un mot porte-bonheur à l’intention de sa petite-fille. Dans le jardin de la maison de la grand-mère, il y a aussi un chat, un criquet, un arbre, un bol, une soupe. Sur le bol en porcelaine, il y a un pécheur, qui rentre chez lui. Dans ce jardin où, tour à tour, chaque élément s’éveille parce qu’on y prête attention – à moins que l’inverse soit plus vrai encore, et que Yu Ting s’éveille parce qu’elle prête attention à chaque élément – on sent le bonheur simple de la vie qui va.
* * *
Les éditions HongFei Cultures publient essentiellement des textes d’auteurs chinois qu’elles font illustrer en France. Parfois, nous publions des projets personnels avec ou sans lien avec la Chine, lorsqu’ils font résonner les thématiques qui nous occupent : l’intérêt pour l’inconnu, le voyage et la relation à l’autre. Comment aurions-nous pu résister au projet d’Anne Thiollier ?
Ce qui nous a immédiatement séduits, c’est le rythme du texte, son intention : l’attention à l’autre, délicate et libre, et enfin l’absence complète d’exotisme. Bien sûr, les meubles du jardin sont chinois, les vêtements sont chinois, le pécheur sur le bol de porcelaine est chinois. Mais on ne les regarde pas pour cela, parce qu’ils seraient des objets de curiosité. Ici, on les voit d’abord comme cette part d’univers serein où l’enfant s’épanouit. Le rythme du texte, le choix fait par l’auteure, à travers des mots simples rapprochés les uns des autres, répétés et augmentés sur un air de comptine, jusqu’à devenir phrase puis moment, participe à l’universalité du propos et permet qu’on ressente d’abord l’amour dont témoignent les gestes silencieux de cette grand-mère et la fraicheur de la vie qui s’éveille pour Yu Ting dans ce jardin magnifique.
Idéal pour les petits (dès 4 ans) qui auront là à voir et à entendre, les grands lecteurs, nous l’espérons, trouveront un beau plaisir à la lecture de La maison de Yu Ting.
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La maison de Yu Ting, Anne Thiollier, éd. HongFei Cultures, sept. 2012
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15/09/2012
FÊTE DE L'HUMANITÉ 2012
08:28 Publié dans agenda | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
12/09/2012
"Princesse Corbeau" de WANG Yi, en librairie !
Ce 13 septembre, paraît en librairie le nouveau livre de WANG Yi, publié aux éditions HongFei Cultures : Princesse Corbeau.
Nous retrouvons avec bonheur le travail magistral d’illustration de cette jeune artiste chinoise vivant aux environs de Paris. Diplômée de l’École des beaux-arts de la prestigieuse université de Qinghua de Pékin et de la tout aussi prestigieuse École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, WANG Yi magnifie sa double culture graphique à chacun de ses livres.
Cette fois, tout en restant fidèle aux crayons de couleurs qui constituent depuis toujours sa technique favorite, WANG Yi enrichit ses images d’un superbe travail de peinture par lequel elle ajoute la douceur et le sentiment de l’impermanence à la vivacité et au caractère uniques de son trait.
WANG Yi sert ainsi un texte dont elle est l’auteure. Dans ce récit très en retenu, à la manière des classiques chinois, elle donne corps à l’écho lointain d’une lecture d’enfance d’un texte de PU Songling (XVIIe siècle) dont elle s’émeut encore. L’auteure y réinvente une histoire d’apparences où le merveilleux le dispute à l’amour.
L’histoire : Rong, jeune homme solitaire, mène une vie sans éclat au bord d’un lac noir en Chine. Un jour, après le passage d’un mystérieux vol de corbeaux, il ramasse une plume noire dans les reflets de laquelle il admire mille couleurs. Tout près de là, il découvre alors un corbeau blessé. Rong le recueille et le soigne. Il le nomme Qing – du nom de la couleur indigo et de l’encre de Chine – et finit par rendre sa liberté au bel oiseau guéri. Il ignore encore qu’il a sauvé la vie de la Princesse du royaume des Corbeaux. Elle, reconnaissante et aimante, ne manquera pas d’habiter le sommeil du jeune homme. Bientôt, elle lui offrira un habit magique grâce auquel Rong s’envolera avec elle jusqu’au royaume des corbeaux.
cliquez sur les images pour les agrandir...
Ce qu’il adviendra de Qing et Rong et de leur histoire, nous ne le dirons pas ici… mais on croira volontiers avec WANG Yi que « pour accéder au bonheur, il suffit quelquefois de lever le voile des apparences qui nous en sépare. »
WANG Yi dédicace son livre à sa petite princesse Lilou. Lilou est née le 30 avril 2012. Yi a illustré son texte dans cette belle attente de l'envol d'une vie annoncée. De tout notre coeur, nous souhaitons le meilleurs à Lilou et à ses parents.
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Princesse Corbeau, HongFei Cultures, 2012. Dans votre librairie dès le 13 septembre 2012.
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24/08/2012
La Bête, Géraldine et Le Pigeonnier… fable taïwanaise !
Connaissez-vous l’histoire de La Bête qui ne devait son corps qu’à l’imaginative tête de Géraldine, laquelle (Géraldine s’entend) lui permit un jour de retrouver, par le biais du Pigeonnier, Taiwan, son pays natal ? Nous l’allons vous la conter en quelques pieds (gauches).
Née d’abord à Taiwan, sous une plume d’auteure, La Bête entreprit voyage en pays éloigné. Arrivée en France, nue de toute image, elle rencontra l’artiste qui lui tint à peu près ce langage : « Et bonjour La Bête ! Te plairait-il que je te vêtisse de poils beiges et doux, qu’à cela j’ajoute une longue queue un peu plate, des jambes un peu courtes, des cornes dessus ta tête, de grands yeux expressifs surmontés de sourcils bien fournis ? Tu aurais des bras aussi, et peut-être quelques doigts ! » La Bête ne resta pas l’air béat très longtemps, n’ayant pas pour cela de visage à montrer. Elle dit oui du fond du cœur, se doutant que Pei-Chun, son auteure, ne verrai là rien à redire. La chose fut faite – et bien faite ! De ses mains expertes, Géraldine fit ce qu’elle dit. Des amis mirent le tout dans deux livres car, se dirent-ils, on voyage bien plus à son aise à plat et à deux. Et c’est ainsi qu’en forme de retour, La Bête se retrouva quelques mois plus tard sur son Île natale, pas loin de son auteure, au Pigeonnier, c’est dire si elle avait de la hauteur !
Pour le dire plus autrement : de passage à Taiwan – quelle chance ! –, Géraldine Alibeu a répondu à l’invitation de la librairie Le Pigeonnier, haut lieu de la francophonie sur cette Île de beauté de l’autre bout du monde. Un public nombreux (une cinquantaine de personnes), et pas forcément francophone, a participé à cette rencontre, le 22 août, pendant laquelle Géraldine a pu parler de son travail d’auteure-illustratrice.
Mais, vous l’aurez compris, avec Géraldine, c’était La Bête qui revenait sur sa terre natale. L’occasion était trop belle pour n’en point profiter. L’objet du rendez-vous fut donc bien la propre rencontre de Géraldine avec les textes de Pei-Chun Shih, auteure taïwanaise, qu’elle a illustrés aux éd. HongFei Cultures : La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup en 2011 et Veux-tu devenir Bête ? en 2012.
Aventureuse, La Bête s’était, à n’en pas douter, glissée dans le sac à dos de la talentueuse illustratrice à qui elle devait sa drôle et tendre – et inclassable ! – physionomie.
Alors bien sûr, la soirée de rencontre au Pigeonnier a pu paraître un rien étonnante à La Bête qui, lorsqu’elle part en voyage finit par ne faire, nous dit-elle quelque-part, « que chanter dans un endroit où il n’y a pas de question. » Car au Pigeonnier, si on aime sans doute les mélodies, lors d’une pareille soirée, on aime surtout les questions… et les réponses !
cliquez sur les photos pour agrandir
Pour Géraldine en tous les cas, tout s’est très bien passé à lire le commentaire déposé par Angélique, la libraire, sur la page facebook du Pigeonnier :
« Géraldine est aimable comme une jeune voisine qu'on connaitrait bien. Elle a partagé sa longue expérience de l'illustration. Chacune des questions de l'assistance a trouvé sa réponse ; la queue pour les dédicaces a été longue mais l’illustratrice a donné satisfaction à tout le monde avec un beau dessin. Géraldine dit n'avoir jamais parlé devant un public aussi important tant il est difficile, en France, pour une librairie indépendante de mobiliser des lecteurs aussi nombreux. Avec l'enthousiasme légendaire des Taïwanais, on y est arrivé ! »
De nôtre côté, chez HongFei Cultures, de là où nous étions, nous avons eu plaisir et fierté à suivre ce voyage d’un soir. Un grand Bravo à Géraldine et à son talent. Un clin d’œil affectueux à Pei-Chun Shih dont les mots tournent ainsi autour du monde, et nos chaleureux remerciements à la librairie Le pigeonnier et son équipe.
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Merci à la librairie Le Pigeonnier pour son aimable autorisation à utiliser ses photos de la rencontre avec Géraldine.
Pour lire La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup (HongFei Cultures, 2011) et Veux-tu devenir Bête ? (HongFei Cultures, 2012), pensez à votre librairie de quartier.
11:24 Publié dans Coup de coeur, HongFei : Rencontres, Librairie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géraldine alibeu, la bête, librairie le pigeonnier | Facebook |
22/08/2012
Rentrée sous le signe de la vitalité !
Chers visiteurs, après une absence de deux mois mi-automne mi-été, bref mitigés, nous sommes heureux de reprendre notre activité sur ce blog.
Et comment mieux faire qu’en nous réjouissant de l’ouverture hier d’une nouvelle librairie à Pau.
L’escampette, c’est le nom charmant, et un rien gaillard, que les libraires Paule et Nicolas ont choisi pour le lieu.
Librairie générale de quartier, elle aspire à la curiosité, à travers une sélection choisie et tournée vers la découverte et le voyage. La Jeunesse, la Littérature étrangère et les polars du monde entier y sont notamment particulièrement représentés. Avant tout un lieu de vie et d'échanges, elle compte proposer régulièrement des animations et des rencontres culturelles.
Pour en savoir un peu plus sur l’ouverture de L’escampette… c’est par ici sur La République des Pyrénées ou ici sur Actualitté. Et pour suivre les sympathiques libraires, rendez-vous sur la PAGE Facebook de la librairie.
Enfin, le site de L’escampette devrait être opérationnel dès la fin du mois d’août ! http://www.lescampette.org
Mais surtout, SURTOUT, rendez-vous sur place au 10 rue des cordeliers à Pau (64) [tél 05.59.27.83.31].
En attendant, nous souhaitons tous les bonheurs du monde à ce lieu et ses occupants.
Et c’est sous le signe de cette belle vitalité que nous vous souhaitons également à tous une très bonne rentrée.
12:29 Publié dans Coup de coeur, Librairie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : librairie l'escampette | Facebook |
19/06/2012
Un Tigre au Musée du Quai Branly !
À l’occasion de l’ouverture de l’exposition Les Séductions du Palais, au Musée du Quai Branly, la librairie du Musée invite Pauline Kalioujny à dédicacer son livre Face au Tigre samedi 23 juin après-midi à partir de 13h30.
INFOS PRATIQUES pour venir au Musée
Face au Tigre, de Chun-Liang Yeh et Pauline Kalioujny : deux fables connues de tous les chinois, pour la première fois en français et superbement illustrées !
A découvrir, dans la même collection "En quatre mots", Mais où est donc le lapin ? et Le Duc aime le Dragon.
Le BLOG de Pauline Kalioujny
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12:09 Publié dans agenda, HongFei : Rencontres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tigre, pauline kalioujny, séductions du palais, chine, musée du quai branly | Facebook |
14/06/2012
Rencontre des LECTEURS...
Dans la famille rencontre des lecteurs… je voudrais LA REMISE DES PRIX TATOULU !
Ça se passait samedi 9 juin, à Paris, au Collège Roland Dorgelès dans le 18e arrt. La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup de Pei-Chun Shih et Géraldine Alibeu (HongFei) concourait dans la catégorie Tatou vert (CE1-CE2). La Bête n’a pas eu le prix… mais BRAVO à Agnès de Lestrade qui l’a emporté pour Un indien dans mon jardin (Rouergue, coll. Dacodac).
Dans la même sélection, on trouvait aussi quatre autres titres : Le roi des sables de Thierry Dedieu (Seuil Jeunesse) ; Triste sort ou l’hurluberlu de Morneville de Jean-Pierre Davidts et Manon Gauthier (Les 400 coups) ; La règle d’or du cahce-cache de Christophe Honoré et Gwen la Gac (Actes Sud Junior) ; et La Princesse parfaite de Frédéric Kessler et Valérie Dumas (Thierry Magnier).
Cette remise des prix Tatoulu, ce fut d’abord, pour nous, l’occasion de faire connaissance avec Dominique Piveteaud, président engagé de l’association Tatoulu, ainsi qu'avec une partie des bénévoles tous très motivés, et avec les sympathiques, atypiques et tout aussi engagés libraires de Sarrant (Librairie Des livres et vous, dans le Gers) venus tout spécialement avec leur stock pour que cartables et cabas se remplissent de livres beaux et intelligents !
Mais la remise des prix Tatoulu, c’est surtout l’occasion d'assister aux débats – de belle qualité – des jeunes lecteurs autour des livres sélectionnés… Pour échanger autour des six livres de la sélection Tatou vert, cinquante neuf jeunes lecteurs venus de partout étaient répartis en trois salles. Où l’on découvre entre autres choses, que chez les enfants, les pieds se tordent quand les idées se démêlent !
Bref, la remise des prix Tatoulu, c’est de la joie et de la bonne humeur, une super cour de récréation pleine de monde, des tables à dessiner, de drôles de cordes à linge, des Tatous rose, jaune, vert, bleu, rouge, blanc, noir, des auteurs, des cartons de livres, des livres sages qui attendent de savoir ce qu’on dira d’eux, des épis sur la tête, des livres moins sages qui se moquent bien de ce qu'on dira d'eux, des grands lecteurs tout sourire, des fourmis dans les jambes… et une Grande Idée du Livre !
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à découvrir : Veux-tu devenir Bête ? le second opuscule des aventures de La Bête...
17:15 Publié dans Coup de coeur, HongFei : Rencontres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tatoulu, tatou vert, bête et les petits poissons | Facebook |
14/05/2012
La reconnaissance de l’Autre [3/3]
Le propos dans mon post précédent est simple : les valeurs « universelles » n'ont pas été proclamées dans un vide culturel. Leur essor et leur actualisation parmi les peuples de cultures différentes sont d'autant plus efficients que notre connaissance intime de ces cultures est solide.
Il faut croire que la majorité des défenseurs des valeurs universelles sont sincères, prêts à reconnaître et dialoguer avec les peuples en face, avec leur histoire et leur culture. D'ailleurs, que peuvent-ils entendre d’un Chinois qui ne soit déjà énoncé en Occident, et qui serait plus beau et plus noble que les belles valeurs dont les droits de l’homme seraient l'ultime expression ?
Comme tout Chinois qui se respecte, je ne vous dirai jamais que la pensée chinoise est la plus élevée ou la plus profonde, que la civilisation chinoise est la plus brillante, que la philosophie chinoise pourrait éclairer le monde entier.
Pour les Occidentaux, les Chinois ont un « défaut » : souvent, ils ne parlent pas, ou pas assez en tout cas. Généralement, ce silence est interprété comme un déficit de pensée libre ou un manque de conviction. En réalité, ils n’expriment leur opinion, n’exposent leur connaissance que lorsqu’ils ont le sentiment que l’Autre est prêt à l’entendre.
Lorsqu’il arrive à un Chinois de révéler son point de vue, c’est comme s’il vous invitait à une dégustation de thé : le thé sera aussi bon que vous serez en mesure de l’apprécier. Il est vrai que les Chinois convient relativement peu les Occidentaux à une telle dégustation. Non pas parce qu’ils seraient moins hospitaliers que d'autres peuples, mais parce qu’une telle rencontre se concrétise plus difficilement sans le partage d’une même langue (française ou chinoise). Difficulté supplémentaire : ce partage passe par une expérience intime de la trajectoire des mots et des concepts dans cette langue partagée, c’est-à-dire par des références culturelles que constituent deux mille ans d'histoire, de légendes, d’anecdotes, de joutes philosophiques, de littérature, de poésie, de théâtre, d'art, etc.
Prenons un mot comme exemple pour illustrer ce propos : ce pourrait être 仁 prononcé rén, un caractère chinois composé des signes « humain » et « deux ». Bien plus que « ce qui se passe entre deux individus », ce mot suggérant « le meilleur de ce qui se tisse entre deux humains » est devenu le concept clé de l’enseignement de Confucius (5e siècle av. notre ère). En effet, il peut exister beaucoup de rapports différents entre deux humains : le ressentiment, l’aliénation, la haine, la rancune, la jalousie, la tromperie, la complaisance, l’obligation, la confiance, le don, le pardon, l'hospitalité, l’amitié, la loyauté, l'empathie et l’émancipation, etc. Le confucianisme (et non la doctrine de ses usurpateurs) consiste à développer un ensemble d’outils conceptuels nous aidant à éviter les pièges dans notre quête des idéaux du vivre-ensemble, grâce à la perfection de soi et à la rencontre d’un Autre, singulier, concret et vivant.
Fondamentalement, il s'agit ici de l'expression d'un humanisme basé sur la « reconnaissance de l’Autre ».
Ces mots chinois existent aussi en français (sans quoi je n'aurais pas pu écrire ce post), mais la différence de civilisation fait que les Européens, héritiers du christianisme, de la Renaissance et des Lumières, n'ont pas choisi de les "activer" d'une manière systémique pour penser la société humaine.
Pour ceux qui s’y intéressent, je recommande volontiers quatre ouvrages contemporains, dont trois ont fait déjà l’objet d’un article sur ce blog (posts accessibles via l'hyperlien). Tous ont le mérite de présenter le plus clairement possible l'humanisme chinois en s’appuyant sur les concepts et catégories de pensée véhiculées par la langue française.
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100 mots pour comprendre les Chinois, par Cyrille J.-D. Javary (Albin Michel 2008)
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Traité de l’efficacité, par François Jullien (Le Livre de poche 2002)
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Manuel de chinoiseries : A l'usage de mes amis cartésiens, par Chenva Tieu (Anne Carrière 2009)
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L’importance de vivre, par Lin Yutang (première publication en anglais en 1937)
Chun-Liang YEH
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09/05/2012
L’Universalité et l'existence de l'Autre. [2/3]
Lors de la soirée évoquée dans l’épisode précédent, l’écrivaine-voyageuse en est venue à m’enjoindre de reconnaître les Droits de l’Homme comme une valeur universelle, faute de quoi je serais complice des mesures, critiquées en France, du gouvernement chinois actuel.
Étrange mise en demeure…
Je pense pourtant qu’il est possible de questionner les valeurs universelles, ou plus précisément leur instrumentalisation, indépendamment de l’actualité politique de tel ou tel pays.
En effet, chez certains défenseurs des droits universels de l’homme, une attitude me paraît particulièrement troublante : il leur arrive d’emprunter le costume de l'évangéliste ou pire, de l'inquisiteur. Pour eux, l’« universalité » est un label qui les dispense de la nécessité de connaître les peuples qu’ils entendent convertir à la lumière et la raison. Ils font ainsi peu de cas des « cultures » rencontrées sur leur passage.
Ces « missionnaires » des temps modernes oublient une chose essentielle : les peuples rencontrés ne sont pas des arriérés et ont une mémoire et un regard sur les arrivants. A ce double titre, ils exigent de ces derniers une crédibilité à la hauteur des valeurs proclamées. Or, pour ce qui les concerne, les Chinois ne reconnaîtront probablement pas les Européens comme pleinement crédibles tant que ceux-ci demeureront ignorants d'un passé récent entre l’Europe et la Chine (parce qu'il est fort peu enseigné à l'école ici).
Lors du dîner que j'évoque plus haut, un convive plein de bonne intention m'a expliqué que ce sont les Anglais qui, arrivant en Chine au 19e siècle, ont obligé les Chinois à cesser de se droguer avec l'opium. Mais faut-il rappeler que :
[…] les Britanniques, au nom de la liberté du commerce, envoient leur flotte de guerre en juin 1840 pour imposer par la force le droit de vendre (en Chine) la drogue venues des Indes… Il ne s’agit cependant pas que d’une page particulièrement honteuse de l’histoire britannique, mais bien, pour les rapports entre l’Occident et la Chine, d’un tournant historique. Les manuels d’histoire français d’aujourd’hui oublient totalement les guerres de l’Opium, alors que la France a participé très activement à la deuxième…
Extrait de « Opium et canonnières » par Alain Croix et Vincent Joly, in La soie & le canon, France-Chine 1700-1860, éd. Gallimard, catalogue de l’exposition éponyme au musée de l’Histoire de Nantes, 2010.
Chun-Liang YEH
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04/05/2012
Voyageur, passeur de clichés ? [1/3]
Récemment, j’ai eu l’occasion de partager la table d'une écrivaine-voyageuse. Pendant le repas, son récit des pays visités épata les convives qui ne pouvaient placer un mot sur les lieux, les coutumes et les parfums qu’elle décrivait parce que, souvent, ils ne les connaissaient pas. Elle nous parla aussi de ce qu’elle vit en Chine. De ce qu’elle vit, une part limitée de cet immense pays, elle fit une généralité, faisant abstraction de ce qu’elle ne vit pas, de ce qui ne lui fut pas immédiatement visible, avec une suffisance déconcertante.
Le monde n’est pas à un paradoxe près : lorsqu’un « voyageur » est tenté de collecter, auprès des populations « exotiques », des scènes qui vérifient ses préjugés, il ne peut qu'enfermer dans encore plus de clichés ceux à qui il rapporte son « témoignage », au lieu de leur faire voir de nouveaux horizons.
La multiplication des contacts – à travers déplacements et internet – ne garantit guère une meilleure compréhension de l’Autre. Car l’origine de cette optique faussée est dans notre regard, dans ce que nous cherchons à voir. Pour les missionnaires européens du 16e siècle, les Chinois formaient un peuple qui n’avait pas eu la chance de connaître la foi chrétienne. Pour les négociants et militaires anglais du 19e siècle et leurs alliés américains et français, les Chinois étaient une proie facile avec des richesses à piller. Pour les Français du 21e siècle, que dire d'un Chinois, des Chinois ?
Rien, bien sûr, ne nous oblige à connaître les Chinois ; nous nous posons néanmoins cette question, car à travers le regard que nous portons sur l’Autre, nous pouvons mieux nous connaître.
Chun-Liang YEH
Images extraites de l’album Le Duc aime le Dragon, illustré par Valérie Dumas.
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01/05/2012
"Le Cadeau des quatre saisons" ou l’éloge du voyage... EN LIBRAIRIE LE 3 MAI
Les éditions HongFei Cultures sont heureuses d’annoncer la parution, le 3 mai, de leur nouveau titre Le Cadeau des quatre saisons, une rêverie littéraire de Shih-Jen LIN, auteur taiwanais traduit pour la première fois en français, et doucement illustrée par Joanna BOILLAT.
Cet éloge du voyage, écrit en 1995, a traversé bien des saisons déjà. Dans sa vie nouvelle, en France, il inspire à Joanna BOILLAT des illustrations contemplatives où la poésie le dispute à la beauté du mouvement des couleurs.
Extrait
Passé la première tempête de l’été, le bohémien pointe sa tête hors de la poche d’une dame kangourou. Il découvre alors une plaine parsemée de petites flaques d’eau, baignée de lumière.
« Merci infiniment de ton aimable hospitalité, dit le bohémien en prenant congé de la dame kangourou. Un silence délicieux règne sur cet endroit ; c’est ici qu’on verra naître la plus belle harmonie du monde. » Il donne un baiser tout léger sur la poche de la dame kangourou avant de s’en aller avec une libellule qui passait par là.
La dame kangourou sent une petite agitation dans sa poche, comme si...
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Nous sommes particulièrement heureux de cette collaboration avec Joanna dont le travail d’illustration, d’une paisible intensité, nous a séduits dès la création des éditions HongFei Cultures en 2007 et avec qui nous nous étions promis de travailler.
EN LIBRAIRIE LE 3 MAI 2012, Le Cadeau des quatre saisons, coll. Belle Île Formosa. Texte de Shih-Jen LIN, traduit du chinois par Chun-Liang YEH et illustré par Joanna BOILLAT.
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Pour découvrir les livres illustrés par Joanna BOILLAT, rendez-vous sur la PAGE de l'artiste, sur le site de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse.
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29/04/2012
Médiathèque Hermeland... un repaire de Bête en Loire-Atlantique !
Du 23 avril au 16 juin 2012, la Médiathèque Hermeland de Saint-Herblain (près de Nantes) consacre une très belle exposition à une centaine d'oeuvres de Géraldine Alibeu. Expo Géante, scénographie de qualité... tout est réuni pour une découverte de très belle qualité de l'univers singulier et talentueux de Géraldine.
Parmi les oeuvres exposées, La Bête, étrange, fascinante et pour laquelle on se prend immanquablement d'affection, imaginée par Géraldine pour illustrer les deux titres de Pei-Chun Shih parus aux éd. HongFei Cultures (voir plus bas).
A découvrir également, parmi beaucoup d'autres créations, les originaux du dernier album-CD de Géraldine Alibeu, Les morceaux d'amour (éd. Autrement, 2012) et les dessins cousus de l'album Le bon moment (éd. La joie e lire, 2011).
Une rencontre est prévue avec l'artiste jeudi 24 mai, à 20h.
Médiathèque Hermeland, Rue François Rabelais - 44817 Saint-Herblain - rens. 02.28.25.25.25
Pour un aperçu plus complet de l'exposition, rendez-vous sur le BLOG de l'artiste.
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à découvrir, aux éd. HongFei Cultures, La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup (mars 2011) et Veux-tu devenir Bête ? (mars 2012) deux livres de quatre histoires chacun, pleins de drôlerie et de philosophie, illustrés par Géraldine Alibeu.
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23/04/2012
23 avril - journée mondiale du livre, du droit d’auteur et de la TRADUCTION
En célébrant cette journée dans le monde entier, l'UNESCO souhaite « rendre un hommage au livre et à ses auteurs, et encourager chacun, en particulier les plus jeunes, à découvrir le plaisir de la lecture et à respecter l’irremplaçable contribution des créateurs au progrès social et culturel. »
Un hommage tout particulier est rendu à la TRADUCTION et aux TRADUCTEURS et nous souhaitons nous y associer...
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20/04/2012
Un livre, une rose et... nous !
Ne manquons pas, samedi 28 avril,
la Fête de la Librairie.
Ci-dessous, présentation de l'évènement par les libraires indépendants
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12/04/2012
Bête à rire et à penser...
Veux-tu devenir Bête ? c'est aujourd'hui, dans toutes les bonnes librairies ! Quatre épisodes drôles et pleins de philosophie écrits par Pei-Chun Shih, traduits par Chun-Liang Yeh, et illustrés par Géraldine Alibeu.
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Court extrait de l'épisode n°2, comme une mise en bouche :
Veux-tu devenir Bête ?
C’est la fin de la journée. La Bête se promène dans la forêt où elle croise un Homme. Cet Homme, qui vient d’on ne sait où, n’a jamais rencontré la Bête. Lorsque la Bête le salue amicalement, il est très surpris.
« Tu sais parler ! » dit l’Homme en pointant son index vers le nez de la Bête. Celle-ci trouve le geste amusant et l’imite aussitôt. Elle pointe une patte vers le nez de l’Homme et dit : « Tu sais parler, toi aussi ! »
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à découvrir ou redécouvrir, le premier volume des histoires de La Bête, publié en mars 2011 : La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup.
09:24 Publié dans HongFei : Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la bête, pei-chun shih, géraldine alibeu, chun-liang yeh, philosophie | Facebook |
06/04/2012
Pâques Surprise !
23:37 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook |
05/04/2012
Veux-tu devenir Bête ?
Veux-tu devenir Bête ? de Pei-Chun Shih et illustré par Géraldine Alibeu... en LIBRAIRIE dès le 12 avril 2012 !
Elever un poisson, posséder une fleur, faire un vœu au clair de lune avec ses amis lapin et grenouille… voilà des passe-temps qui occupent drôlement la Bête.
Après La Bête et les petits poissons qui se ressemblent beaucoup, quatre nouveaux épisodes farfelus de la Bête qui, passant par là et connue de personne, s’attire très vite les questions et s’attache immanquablement les affections.
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Pour en savoir plus, cliquez ici.
12:48 Publié dans HongFei : Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pei-chun shih, géraldine albeu, la bête, philosophie, taiwan | Facebook |
02/04/2012
« Aider ce qui vient tout seul ». Interview de HongFei...
Le site d'actualité des livres pour la jeunesse Mes Premières Lectures invite les éd. HongFei Cultures à répondre à une interview.
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EXTRAIT :
Mes Premières Lectures : Quelles ont été les étapes marquantes de l'histoire des éd. HongFei Cultures ?
HongFei Cutures : Nous parlons davantage d’une transformation permanente et silencieuse plutôt que d’étapes marquantes. Comparons la création d’une maison d’édition à une culture : au moment du semis, chaque pluie est essentielle. Ensuite, pas un centimètre de la tige de la plante qui pousse n’a moins d’importance qu’un autre. Enfin, chaque grain récolté enrichit la production. Il faut être attentif, disponible, efficace. Un penseur chinois a résumé le propos en une formule magistrale : « aider ce qui vient tout seul ». Au cours du temps, et sans coup d’éclat, nous faisons naître les collections et les livres.
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Pour lire l'interview dans son intégralité, rendez-vous sur le SITE de Mes Premières Lectures.
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